L’interdiction de l’abattage des animaux sans étourdissement préalable revient régulièrement dans l’actualité ces dernières années, en Belgique tout autant que dans d’autres pays européens, comme ORELA s’en était déjà fait l’écho en octobre 2015 à l’occasion de la fête de l’Aïd el Kébir. Caroline Sägesser relevait alors que la mobilisation en faveur du bien-être animal croît depuis plusieurs années — ce dont témoigne notamment le renforcement de la législation européenne —, même si elle notait aussi que cette mobilisation est souvent plus appuyée pour s’opposer à l’abattage rituel que pour dénoncer les conditions de vie des animaux dans l’élevage intensif. Ce qui conduit d’aucuns, en retour, à refuser de culturaliser le débat et à ne pas vouloir restreindre la liberté de religion en la matière, tant que la problématique des conditions dans lesquelles fonctionne la filière alimentaire animale ne sera pas traitée dans son intégralité…
Paradoxe : la laïcité est la chose du monde la mieux partagée en France (« une valeur essentielle de la République française » pour 90 % des interrogés dans un sondage Ipsos de mars 2017 ; 74 % estimant que la laïcité est aujourd’hui menacée en France, et 77 % que l’on parle trop de religion dans le débat public) et l’une de celles qui divisent le plus aujourd’hui les candidats à la présidentielle, la classe politique et les Français. En outre, on observe à son propos un retournement idéologique dans lequel les historiens futurs trouveront sans doute un des tournants de l’histoire idéologique longue de la France.
ORELA présente le débat qu'il a co-organisé avec le CIERL et la Fondation de la Mémoire contemporaine, le 6 mars 2017 sur le thème « Circoncision : les enjeux de la polémique récente sur cette pratique immémoriale », avec Jacques Ehrenfreund, professeur à l’Université de Lausanne, titulaire de la Chaire d’Histoire des juifs et du judaïsme, et Lionel Obadia, anthropologue du religieux, professeur à l’Université Lyon-II, professeur invité par la Maison des Sciences humaines de l’Université libre de Bruxelles (ULB). Un débat animé par Jean-Philippe Schreiber, professeur à l’ULB.
La publication de l’encyclique Laudato Si du pape François a été un peu partout saluée comme un fait révélateur : celui d’une volonté des organisations religieuses de s’impliquer plus avant et surtout de manière plus explicite et significative dans les débats autour de l’écologie et, par extension, des questions relatives aux effets de la globalisation. Mais le catholicisme romain est loin d’être le premier ou le seul à s’être manifesté. Un peu partout sur la planète, les organisations religieuses ou « spirituelles » paraissent empressées de montrer qu’elles peuvent elles aussi (au même titre que des acteurs économiques, comme les grosses entreprises industrielles, ou politiques, comme les États) contribuer à limiter le préjudice environnemental de l’activité humaine.
Dans l’imaginaire collectif, le missionnaire est revêtu de blanc, arbore la barbe, affronte la jungle et les « sauvages ». Il appartient à un âge révolu, celui des colonies. Depuis la décolonisation et Vatican II, cette image a disparu et il n’est plus souvent question des missionnaires. C’est qu’en cinquante ans, leurs fonctions, missions et statuts se sont profondément modifiés. Ils se sont professionnalisés et ressemblent à s’y méprendre aux coopérants des ONG humanitaires. On compte aujourd’hui dans le monde 1 864 stations missionnaires avec prêtre résident et 136 572 qui n’en possèdent pas. D’une manière générale, le nombre de missionnaires laïcs est en augmentation et ils sont aujourd’hui 368 520. Peu d’études se sont intéressées à l’évolution des missions depuis les années 1950. Un colloque récent à Montréal a montré tout l’intérêt du sujet.
ORELA a cinq ans ! En effet, notre Observatoire des Religions et de la Laïcité a été lancé il y a exactement cinq ans, le 5 février 2012. Nous sommes fiers du chemin parcouru depuis : en cinq ans, pas moins de 1 440 revues de presse quotidiennes et 230 analyses ont été mises en ligne. Notre site a pu compter sur 142 000 visites et a attiré 92 500 visiteurs uniques. Chaque revue de presse quotidienne compte à ce jour en moyenne 2 000 visites, chaque analyse hebdomadaire 7 000 à 10 000, et nos rapports et dossiers 10 à 15 000. Et cela sans compter notre événement "La Religion dans la Cité", organisé à Flagey en janvier 2016, qui a accueilli 7600 visiteurs — en chair en en os cette fois... Autant dire que notre objectif de départ a été largement dépassé, et que nous sommes heureux de continuer aujourd'hui, en février 2017, à proposer de manière totalement gratuite un outil performant de compréhension du religieux, au service de la communauté des chercheurs et du grand public.
L'année 2017 nous permettra de vous offrir de nouvelles analyses, davantage de rapports et expertises, ainsi que de nouveaux outils d'étude du religieux. ORELA continuera également, six jours par semaine, à vous proposer une revue de presse actualisée sur le fait religieux et les convictions et, une fois par semaine, suivant l'actualité, il vous adressera (si vous avez souscrit à notre Newsletter en vous abonnant ici) un mail annonçant la mise en ligne d'une nouvelle analyse rédigée par l'un des experts de notre Centre ou de notre réseau académique international.
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Le festival bruxellois « La Religion dans la Cité » organisé en janvier 2016 à Flagey par ORELA, en collaboration avec le journal "Le Soir" et la RTBF, a été clôturé par une grande conférence de la sociologue et philosophe française Dominique Schnapper. Intitulée "Séparation du politique et du religieux : entre particularismes et vocation universelle", elle est présentée par le journaliste William Bourton.