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La rentrée politique en France s’est accompagnée d’une nouvelle controverse à signature religieuse. L’objet de la controverse a porté sur des accoutrements, à savoir le port du qamis et de l’abaya dans l’enceinte scolaire. Un courrier datant du 31 aout 2023, signé par le ministre de l'Éducation nationale Gabriel Attal et mis à disposition des chefs d’établissement, met en avant le « principe de laïcité » comme fondement de l’interdiction du port de l’abaya ou du qamis.
ORELA fait paraître son neuvième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2020. Fort de 166 pages, ce rapport met en évidence les contrastes d’un paysage religieux et convictionnel extrêmement diversifié. Le pluralisme de la société belge, qui consistait autrefois en un face à face entre catholiques et libres penseurs, connaît d’importantes mutations : l’islam, les églises protestantes-évangéliques et les églises orthodoxes se développent de façon continue ces dernières années alors que le catholicisme, en perte de vitesse depuis plusieurs décennies, demeure la religion la plus répandue en Belgique. L’abattage rituel comme la crise du coronavirus ont en 2020 interrogé les limites entre liberté de croyance et de pratique d’une part, et droit de l’État à légiférer sur base de principes qu’il considère supérieurs au droit à la liberté de religion d’autre part. Cette question a été cruciale durant l’année écoulée. Ce rapport offre aussi une série de données chiffrées qui mettent en lumière à la fois la vitalité des religions dites « minoritaires » et une forme de « volatilité » du religieux contemporain, en particulier parmi les jeunes générations, permettant d’illustrer la constante reconfiguration du phénomène religieux à l’œuvre.
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Une foule nombreuse de femmes, d’hommes, de jeunes et de moins jeunes a accompagné, mercredi 30 décembre 2020, Gilbert Nacache (1938-2020), un grand opposant historique de la gauche tunisienne, à sa dernière demeure. La cérémonie fut ponctuée par des oraisons funèbres, rendant hommage à « Papi » — son surnom —, prononcées successivement, par son fils Slim et par quelques amis de lutte. Le corps du défunt a ensuite été inhumé au carré dit des « libres penseurs » au cimetière municipal du Borgel, à Tunis.
Le Centre communautaire laïc juif de Bruxelles célèbre en cette année 2020 son soixantième anniversaire. La fondation de cette organisation juive pionnière et originale se situe à la fois dans les conséquences de la Seconde Guerre mondiale pour les communautés juives, la rupture de ban d’un certain nombre de juifs de gauche à l’égard du Parti communiste à la fin des années cinquante et la volonté de mettre sur pied un collectif juif dont l’identité sera déterminée par une approche strictement culturelle de la tradition et de l’héritage du judaïsme.
L’islam reste en France — et plus que jamais — un objet religieux et social difficilement « lisible ». Quant aux Français musulmans, ils sont travaillés par des forces contradictoires, à la fois centrifuges et centripètes, et globalement dominés par un tropisme conservateur — sans exagérer outre mesure la menace que ferait peser la visibilité religieuse de l’idéologie islamiste sur les autres courants religieux de l'islam, dans l’espace public ou les institutions sociales. Le fait islamique pose néanmoins un défi singulier à la laïcité française, affectant sa tension constitutive entre « acception libérale » et « acception combative ». C’est la raison pour laquelle il importe de traiter la question de l’islam de France sous le double point de vue de la philosophie morale et de la sociologie politique, en vue de comprendre les dessous de la polarisation des positions qu’il provoque. Aussi, le but de la présente étude est de tenter, à partir de la problématique générale de la laïcité, de jeter un nouvel éclairage sur la situation de l’islam de France, en identifiant et en distinguant pour ce faire ses principaux déterminants et les difficultés de son traitement par le politique.
ORELA fait paraître son huitième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2019. Fort de 142 pages, ce rapport de l'Observatoire des Religions et de la Laïcité de l'Université libre de Bruxelles propose une analyse de ce qui a fait l'actualité des religions et de la laïcité en Belgique l'an dernier. Il vise à fournir un état des lieux actualisé des dynamiques religieuses institutionnelles et communautaires, des croyances et pratiques de la population, de la législation belge et de son application, tout en garantissant leur mise en contexte historique et sociologique.
ORELA fait paraître son huitième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2019. Fort de 142 pages, ce rapport de l'Observatoire des Religions et de la Laïcité de l'Université libre de Bruxelles propose une analyse de ce qui a fait l'actualité des religions et de la laïcité en Belgique l'an dernier. Il vise à fournir un état des lieux actualisé des dynamiques religieuses institutionnelles et communautaires, des croyances et pratiques de la population, de la législation belge et de son application, tout en garantissant leur mise en contexte historique et sociologique.
L’ancienne eurodéputée PS Véronique De Keyser vient d’être élue présidente du Centre d’Action laïque (CAL), la coupole fédératrice des organisations humanistes et de libre pensée en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle est la première femme à occuper cette fonction, et relève ce défi après d’autres personnalités fortes telles que Pierre Galand ou Henri Bartholomeeusen. Psychologue, professeur émérite de l’Université de Liège, femme engagée à gauche, elle a été député européenne durant trois législatures, de 2001 à 2014, et connaît donc bien les mondes politique, associatif et académique — ce qui lui sera assurément utile dans ses nouvelles responsabilités. Elle aura aussi à déterminer de quelle manière elle va s’inscrire dans la ligne de son prédécesseur et faire face aux défis de la laïcité aujourd’hui — c’est l’inventaire de ces défis qui est développé ci-dessous.
La Belgique a voté le 26 mai 2019. État fédéral, elle a procédé au renouvellement tant des parlements de Région et de Communauté, que du Parlement fédéral. Cinq mois plus tard, les négociations pour former un gouvernement fédéral semblent dans l’impasse, mais tous les gouvernements des entités fédérés ont déjà été constitués. Quelles dispositions les accords de gouvernement de ces différents pouvoirs prévoient-ils pour les cultes et la laïcité ? Nous allons examiner successivement trois thématiques : les communautés cultuelles locales, dont la reconnaissance et le financement sont de compétence régionale ; les cours de religion et de morale, dont l’organisation est une compétence communautaire ; les questions relatives à la laïcité, enfin, qui sont une compétence transversale.
L’enseignement des faits religieux est un sujet à la croisée de questionnements qui relèvent de la recherche fondamentale et de l’action politique. Il se déploie dans le cadre d’une réflexion générale sur la laïcité – dont l’acception en France est différente de celle qui prévaut en Belgique. Je soutiens que l’éducation à la laïcité constitue la finalité principale de l’enseignement des faits religieux ; c’est parce que cet enseignement est un moyen privilégié pour éduquer à la laïcité que son inscription comme enseignement transversal dans les programmes scolaires est justifiée.