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ORELA fait paraître son neuvième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2020. Fort de 166 pages, ce rapport met en évidence les contrastes d’un paysage religieux et convictionnel extrêmement diversifié. Le pluralisme de la société belge, qui consistait autrefois en un face à face entre catholiques et libres penseurs, connaît d’importantes mutations : l’islam, les églises protestantes-évangéliques et les églises orthodoxes se développent de façon continue ces dernières années alors que le catholicisme, en perte de vitesse depuis plusieurs décennies, demeure la religion la plus répandue en Belgique. L’abattage rituel comme la crise du coronavirus ont en 2020 interrogé les limites entre liberté de croyance et de pratique d’une part, et droit de l’État à légiférer sur base de principes qu’il considère supérieurs au droit à la liberté de religion d’autre part. Cette question a été cruciale durant l’année écoulée. Ce rapport offre aussi une série de données chiffrées qui mettent en lumière à la fois la vitalité des religions dites « minoritaires » et une forme de « volatilité » du religieux contemporain, en particulier parmi les jeunes générations, permettant d’illustrer la constante reconfiguration du phénomène religieux à l’œuvre.
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Dans un contexte marqué par la crise de l’Exécutif des Musulmans de Belgique, l’organe représentatif du culte islamique, qui rend improbable une reprise du processus de reconnaissance de mosquées par les Régions, la Flandre a adopté un nouveau décret réglementant le temporel des cultes. La Région de Bruxelles-Capitale s’apprête à faire de même, mais examine un texte très différent de celui qui vient d’être adopté au nord du pays.
Quinze ans se sont écoulés depuis qu’a été déposée la demande officielle de reconnaissance du bouddhisme en Belgique. En octobre 2020, en effet, l’Exécutif fédéral annonçait dans son Accord de Gouvernement que le bouddhisme serait reconnu « comme une organisation qui fournit une assistance morale dans une perspective philosophique non confessionnelle. » Ainsi, le bouddhisme, comme la laïcité organisée, devrait être donc reconnu durant la présente législature comme « une conception philosophique non confessionnelle », ainsi que le prévoit la Constitution (art. 181, §2).
Ce mardi 16 février 2021, des témoins de Jéhovah comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Gand. Une plainte avait initialement été déposée en 2015 par un ancien membre de la communauté, qui invoquait avoir été victime de calomnie, de diffamation, d’insulte et d’incitation à la discrimination. Suite à cette plainte, le ministère public avait décidé de poursuivre la Congrégation chrétienne des témoins de Jéhovah en se fondant sur quatre préventions principales : 1) incitation à la discrimination d’une personne sur la base de ses croyances religieuses, 2) incitation à la discrimination d’un groupe sur la base de ses croyances religieuses, 3) incitation à la haine ou à la violence à l’encontre d’une personne, 4) incitation à la haine ou à la violence à l’encontre d’un groupe.
Pour la troisième année consécutive, la Conférence des Évêques de Belgique a publié au mois de novembre son Rapport annuel sur l’Eglise catholique en Belgique, une opération de communication qui nous en apprend beaucoup sur cette institution, et pas seulement grâce aux chiffres qu’elle fournit pour l’année 2019. Depuis trois ans, c’est sous le signe du dynamisme et de la vitalité de la communauté catholique que s’inscrivent ces rapports, pédagogiques et colorés, contrebalançant des chiffres en berne par un discours optimiste louant l’engagement des fidèles et prédisant la « transition » qualitative qui s’opère au sein de l’Église.
Le Centre communautaire laïc juif de Bruxelles célèbre en cette année 2020 son soixantième anniversaire. La fondation de cette organisation juive pionnière et originale se situe à la fois dans les conséquences de la Seconde Guerre mondiale pour les communautés juives, la rupture de ban d’un certain nombre de juifs de gauche à l’égard du Parti communiste à la fin des années cinquante et la volonté de mettre sur pied un collectif juif dont l’identité sera déterminée par une approche strictement culturelle de la tradition et de l’héritage du judaïsme.
ORELA fait paraître son huitième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2019. Fort de 142 pages, ce rapport de l'Observatoire des Religions et de la Laïcité de l'Université libre de Bruxelles propose une analyse de ce qui a fait l'actualité des religions et de la laïcité en Belgique l'an dernier. Il vise à fournir un état des lieux actualisé des dynamiques religieuses institutionnelles et communautaires, des croyances et pratiques de la population, de la législation belge et de son application, tout en garantissant leur mise en contexte historique et sociologique.
ORELA fait paraître son huitième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2019. Fort de 142 pages, ce rapport de l'Observatoire des Religions et de la Laïcité de l'Université libre de Bruxelles propose une analyse de ce qui a fait l'actualité des religions et de la laïcité en Belgique l'an dernier. Il vise à fournir un état des lieux actualisé des dynamiques religieuses institutionnelles et communautaires, des croyances et pratiques de la population, de la législation belge et de son application, tout en garantissant leur mise en contexte historique et sociologique.
Oui, une Haute école a le droit d’interdire le port de signes convictionnels à ses étudiants au nom de la neutralité. C’est du moins la conclusion rendue le 4 juin 2020 par la Cour constitutionnelle dans une affaire mettant en cause la Ville de Bruxelles, défendue par le constitutionnaliste Marc Uyttendaele, et des étudiantes de confession musulmane, défendues par Alexis Deswaef, ancien président de la Ligue des Droits de l’Homme. Suite à une plainte émanant de ces étudiantes, désireuses de pouvoir porter le voile à la Haute Ecole Francisco Ferrer, la chambre des référés du Tribunal de première instance francophone de Bruxelles s’était tournée en mai 2018 vers la Cour constitutionnelle. Ceci afin de lui poser une question préjudicielle relative à l’interprétation à donner à l’article 3 du décret du 31 mars 1994 définissant la neutralité de l’enseignement de la Communauté française, article qui prévoit la possibilité de limiter la liberté de manifester sa religion ou ses convictions à certaines conditions.
L’ancienne eurodéputée PS Véronique De Keyser vient d’être élue présidente du Centre d’Action laïque (CAL), la coupole fédératrice des organisations humanistes et de libre pensée en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle est la première femme à occuper cette fonction, et relève ce défi après d’autres personnalités fortes telles que Pierre Galand ou Henri Bartholomeeusen. Psychologue, professeur émérite de l’Université de Liège, femme engagée à gauche, elle a été député européenne durant trois législatures, de 2001 à 2014, et connaît donc bien les mondes politique, associatif et académique — ce qui lui sera assurément utile dans ses nouvelles responsabilités. Elle aura aussi à déterminer de quelle manière elle va s’inscrire dans la ligne de son prédécesseur et faire face aux défis de la laïcité aujourd’hui — c’est l’inventaire de ces défis qui est développé ci-dessous.