Comme en 2011, le camp dit progressiste et démocrate, opposé aux islamistes d’Ennahda, se présente en ordre dispersé. L’union de l’été 2013, qui avait suivi l’assassinat de deux membres du Front populaire (extrême gauche), a fait long feu — Tunisie : l’opposition entre laïques et islamistes au cœur des législatives (Charlotte Bozonnet, Le Monde)
As Tunisians vote Sunday in national legislative elections, Ennahda has shown itself a nimble survivor. It enters the election as a front-runner and is expected to win 25 to 30 percent of seats, which may give it a chance to govern yet again. Ennahda is managing to adapt by presenting itself as a legitimate Islamist alternative working within Tunisia’s still evolving democratic system, its leaders argue — Islamist Party in Tunisia Appears Set to Rebound (Carlotta Gall, The New York Times)
En 1985 Shlomo a cent ans. En route pour son dernier voyage, il se souvient, en compagnie de l’auteur. Le « Temps » est un troisième narrateur. Leurs récits se rejoignent pour former « un vacarme [qui] s’élevait en s’entremêlant avec ton jargon fait d’arabe, de kurde, d’araméen, de persan, de russe et d’azéri, de turc, d’allemand et d’anglais même, [où] l’amour se mêlait à la haine, la folie collective des humains à la dignité de l’individu » (p. 97). Shlomo est né dans une ville des confins azéris du nord de l’Iran, Sablakh, devenue Mahabad en 1936. Il « compte parmi l’élite » (p. 136) de ce lieu, et ne le quitte que sous la menace d’une mort certaine, au terme de quatre années de guerre durant laquelle Russes, Ottomans, Allemands et Iraniens tuent tour à tour des membres de toutes les confessions sous prétexte qu’ils sont alliés avec leurs ennemis.
La Revue Nouvelle consacre son numéro de septembre-octobre 2014 au thème « Parler vrai dans l’Église catholique ». Bien entendu, le clergé est resté un organe exclusivement masculin, mais on peut néanmoins s’étonner, en ce début de XXIe siècle, de ne voir apparaître dans le dossier aucune femme… que ce soit en tant que sujet ou qu’auteure. Dans le contexte agité autour de ce que l’Église catholique romaine appelle aujourd’hui la « théorie du genre », on ne peut qu’être frappé que soient oubliés les femmes et les hommes qui ont tenté de faire entendre la voix du féminisme et de l’égalité à l’intérieur de leur Église. Cette omission est d’autant plus surprenante qu’elle vient d’une revue qui jadis ouvrit sa tribune aux membres de l’une des associations les plus actives dans ce domaine : l’association franco-belge Femmes et Hommes dans l’Église (FHE), qui milite depuis plus de quarante ans au croisement du féminisme de la deuxième vague et du courant conciliaire.
Une nouvelle application pour smartphone permettra bientôt aux Juifs pratiquants de continuer à envoyer des messages à leurs amis et à rester connectés tout en respectant les règles du Shabbat - samedi, le jour de repos hebdomadaire obligatoire selon la loi juive - a rapporté dimanche le site israélien Ynet — Garder shabbat tout en textotant sur son Iphone (I24 News)
Les mères porteuses ont une existence légale, encadrée par la loi civile et la loi religieuse, la Halakha. La pratique n'est pas ouverte aux couples homosexuels, ni aux étrangers — En Israël, la GPA est pratiquée sans problème et est même justifiée par la Bible (Jacques Benillouche, Slate.fr)
Voilà bien deux siècles, ou presque, que des générations de chercheurs et de spécialistes de la religion posent la question qui est au coeur de l’étude des religions, mais n’appelle sans doute pas de réponse unique ou univoque : "Qu’est-ce qu’une religion ?" Cette interrogation est de nos jours rendue plus complexe encore par la variabilité extrême du phénomène religieux et l’éclatement progressif de ce qui était autrefois au cœur de la religiosité : le lien social. Longtemps, l’autorité publique n’a quant à elle pas eu trop à se poser cette même question dans sa régulation du religieux. En effet, elle considérait la religion de la majorité de la population, plus quelques dénominations certes minoritaires mais traditionnelles et de préférence monothéistes, comme propres à bénéficier de ses largesses ou de son attention. Or, le pluralisme religieux foisonnant que nous connaissons de plus en plus aujourd’hui, la variété des manières de croire, l’apparition de religions nouvelles ou de communautés non croyantes habillées d’oripeaux rituels, voire de religions parodiques, bouleverse désormais la donne. Et suppose d’interroger à nouveaux frais ce qu’est une religion et surtout un culte, à savoir son expression essentiellement publique.
Il existe à l'Hôpital Notre-Dame à la Rose, à Lessines, en Belgique, un étonnant tableau, L'ensevelissement du Christ aux seins. Cette huile sur bois vraisemblablement de la fin du XVIème siècle, nous montre un Jésus gisant, avec une belle barbe, une paire de nibards comaque et un large bassin — En Belgique, un Jésus genre Conchita Wurst ! (Eric Hazan, Fait Religieux)
Une tablette d’argile de l’époque sumérienne (IVe-IIIe millénaires avant notre ère), confiée par un collectionneur au British Museum, décrit le procédé de fabrication de l’Arche de Noé. Les animaux embarqués y sont également décrits avec précision — Une autre histoire de l’Arche de Noé (Gilles Van Grasdorff, Le Monde des Religions)
Oubliez tout ce que vous pensiez savoir sur le Kâma-Sûtra. Vu en occident comme un livre érotique, catalogue de positions sexuelles, il est en fait un texte fondateur de l'hindouisme médiéval — La Pinacothèque revisite le Kâma-Sûtra (Pauline Le Gall, Le Figaro)
Le week-end dernier, le nombre de Sunday Assemblies, ou assemblées du dimanche, a plus que doublé. Dans trente-cinq villes du monde, en effet, de nouvelles « églises » ont vu le jour, rassemblant autour de cérémonies au caractère bon enfant ceux qui, athées, agnostiques, incroyants, indifférents, sceptiques ou libres penseurs, souhaitent fraterniser et célébrer la vie, loin des rituels, des pratiques, des doctrines et des dogmes des religions établies. L’objectif, ici, était de « faire communauté », sans que cette communauté toute circonstancielle ne repose en aucune façon sur la croyance commune en l’existence de Dieu.
Qu'ils soient animistes, chrétiens ou musulmans, les leaders religieux du continent possèdent souvent une influence considérable sur les plans politique et économique. Connaissez vous les plus importants d'entre eux ? — Les 15 leaders religieux africains les plus influents (Jeune Afrique)
Alors que, selon le rapport du think tank américain Pew, les minorités religieuses n’ont jamais été aussi opprimées dans le monde, l’athéisme peut être très difficile à vivre. Obtenir un mariage laïque en Inde (Lire cet article) ou élever ses enfants sans référence à Dieu aux Etats-Unis (Lire cet article) relève du parcours du combattant — Athées : leur chemin de croix (Courrier International)
Two new Muslim attractions should help dispel negative stereotypes of Islam, Canadian Prime Minister Stephen Harper said. The country’s first museum of Islamic art opened Sept. 18 in the heart of Canada’s largest city, Toronto. An adjacent Ismaili center is expected to follow. Harper and the Aga Khan, spiritual leader of the world’s 15 million Ismaili Muslims, attended a ceremony last week inaugurating the $300 million complex — Toronto Welcomes Ismaili Center, Museum, To Dispel Stereotypes About Islam (Ron Csilag, Religion News Service/Huffington Post)
The first outwardly gay-friendly mosque in Cape Town opened for afternoon prayers on Friday amid backlash from the local Muslim community. The site, named 'Open Mosque', is the project of U.K.-based Muslim academic Taj Hargey who told BBC he intended it to be a place for "open-minded people" in an effort to counter Islamic radicalism. In addition to welcoming worshippers who identify as gay, the mosque is open to Muslims of all sects as well as those from other faiths, and women will be able to lead prayers — Cape Town’s New Gay-Friendly ‘Open Mosque’ Welcomes All Religions, Genders And Sexual Orientations (Antonia Blumberg, Huffington Post)
Very early, psychologists such as Allport (1954) were fascinated by the amazing power of religion, driving people to behave both prosocially (with ingroup members) and aggressively (with outgroup members). This paradoxical role of religion has been investigated in a number of studies but one critical question remains: Is the paradoxical role of religion universal across cultures and religions? Do East Asian religions, especially Buddhism — which is known to be an open-minded and compassionate religion —, also promote prejudice? Across several studies, we addressed this question and highlighted that, in accordance with the positive stereotype of Buddhism, East Asian religions consistently promote prosociality and tolerance towards various outgroups.