Une étude réalisée en août dernier auprès d’un peu plus d’un millier de personnes par l’IFOP pour l’Association des Journalistes d’Information sur les Religions (AJIR, la plus ancienne association professionnelle de presse en France), et ce à l’occasion de son centenaire, montre qu’une courte majorité des Français ne croit pas en Dieu (51 %), contre 44 % en 2011, dix ans plus tôt. En 1947, seules 20 % des personnes interrogées, selon le même Institut de sondage, ne croyaient pas en Dieu. L’érosion est donc très sensible, et même spectaculaire aux yeux de certains.
Depuis une quinzaine d’année, le projet Eurel (Sociological and legal data on religions in Europe and beyond) s’attache à comparer le phénomène religieux parmi les différents pays européens, dans ses aspects juridiques et sociologiques surtout. Il réunit régulièrement son réseau de correspondants et organise, depuis peu, des conférences internationales ouvertes aux chercheurs autres que ceux affiliés à son réseau. Le dernier colloque d’Eurel s’est ainsi déroulé, les 26 et 27 septembre derniers, à Oslo, et portait sur le « formatage de la non-religion dans la société post-moderne », dans ses perspectives institutionnelles et légales. Il était co-organisé par Eurel et le projet Good Protestant, Bad Religion? Formatting Religion in Modern Society (GOBA) de l’Université d’Oslo.
Le Freedom of Thought Report diffusé par l'International Humanist and Ethical Union (IHEU), l’organe représentatif du mouvement humaniste mondial, a été présenté ce mardi 5 décembre au Parlement européen à Bruxelles, en collaboration avec l’Intergroupe du Parlement sur la liberté de religion et de croyance. Selon ce rapport de l’IHEU, 85 États discriminent de manière grave et systématique les non croyants, qui constituent pourtant plus d’un tiers de la population mondiale, et sont en croissance constante ; en outre, l’existence et l’aggravation de persécutions actives à l’encontre des non religieux aurait été avérée en 2017 dans sept pays asiatiques et africains, à savoir l’Inde, la Malaisie, les Maldives, la Mauritanie, le Pakistan, l’Arabie Saoudite et le Soudan. Enfin, l’IHEU dénonce avec force l’impunité qu’accordent certaines autorités publiques aux crimes et aux persécutions à l’encontre des non croyants.
L’Institut WIN/Gallup International vient de publier récemment les résultats d’une étude intéressant les croyances religieuses, fondée sur une enquête menée auprès de plusieurs dizaines de milliers de personnes dans soixante-cinq pays, et ce sur les cinq continents. Selon ce tout nouveau sondage, dont la presse s’est largement fait l’écho, six personnes sur dix dans le monde (63 %) manifestent leur appartenance à un groupe religieux, alors que deux sur dix (22 %) se considèrent comme étant non-religieuses. Plus d’une sur dix (11 %) enfin, se proclame quant à elle athée convaincue. Mais les écarts sont marqués, et de manière considérable, dès lors que l’on différencie les situations suivant les régions de la planète…
Le week-end dernier, le nombre de Sunday Assemblies, ou assemblées du dimanche, a plus que doublé. Dans trente-cinq villes du monde, en effet, de nouvelles « églises » ont vu le jour, rassemblant autour de cérémonies au caractère bon enfant ceux qui, athées, agnostiques, incroyants, indifférents, sceptiques ou libres penseurs, souhaitent fraterniser et célébrer la vie, loin des rituels, des pratiques, des doctrines et des dogmes des religions établies. L’objectif, ici, était de « faire communauté », sans que cette communauté toute circonstancielle ne repose en aucune façon sur la croyance commune en l’existence de Dieu.