Il y a quelques jours, la liste Islam s’est à nouveau démarquée par des déclarations choc sur l’instauration d’un État islamique et de la sharia en Belgique ou encore sur la séparation des hommes et des femmes dans les transports publics. Le parti ambitionne de déposer des listes dans 28 communes (dont 14 à Bruxelles) lors des prochaines élections — Entre risque de sous-estimation et hystérie collective, le bad buzz de la liste Islam (Corinne Torrekens, La Revue Nouvelle)
Comment les évangélistes ont conquis le Brésil — La journaliste Lamia Oualalou a enquêté sur la déferlante évangélique qui a supplanté le catholicisme, notamment auprès des plus pauvres (propos recueillis par Catherine Golliau, Le Point)
Titulaire de la chaire Histoire et sociologie des laïcités à l’École pratique des hautes études, Philippe Portier est directeur du groupe Sociétés, religions, laïcités. Il compare la manière singulière avec laquelle chacun des trois derniers présidents de la République – Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron – a interprété la laïcité — Nicolas Sarkozy, François Hollande, Emmanuel Macron : chacun sa laïcité, propos recueillis par Anne-Bénédicte Hoffner (La Croix)
Le mouvement social des cheminots a des conséquences importantes sur le déroulement des pèlerinages à Lourdes. Entre négociations et mise en place de transports de substitution, les organisateurs tentent de faire face — La grève SNCF pourrait laisser les pèlerins de Lourdes à quai (Youna Rivallain, La Croix)
A la veille du second tour de la présidentielle, dimanche 1er avril, les 3,3 millions d’électeurs costaricains connaissent déjà le nom de leur prochain président : Alvarado. Mais pas son prénom. Les deux finalistes homonymes, l’évangélique Fabricio Alvarado et l’ancien ministre Carlos Alvarado, sont au coude-à-coude à l’issue d’une campagne marquée par la division autour du mariage pour tous. L’irruption du conservatisme religieux sur la scène électorale ébranle la stabilité de la plus ancienne démocratie d’Amérique latine — La religion divise le Costa Rica avant la présidentielle (Frédéric Saliba, Le Monde)
Combien de musulmans y a-t-il en Belgique ? Voilà une question qui a déjà largement défrayé l’actualité. On estime que la population musulmane belge est issue à 80/90 % du mouvement migratoire opéré dans les années 1960 via les accords bilatéraux de main d’œuvre avec le Maroc et la Turquie. Elle va progressivement et significativement s’accroître sous l’effet de plusieurs facteurs d’intensité variable : le cycle naturel des naissances, le regroupement familial prévu dans les conventions et que les autorités belges vont encourager dans une optique d’intégration, les mariages des musulmans et musulmanes belges avec un ou une ressortissant(e) du pays d’origine, les demandeurs d’asile, les conversions, l’immigration illégale, etc.
Vendredi, dans l’Aude, un homme se revendiquant de l’Etat islamique a tué trois personnes et en a blessé 16 autres. Preuve que les terroristes sont toujours une menace dans le pays — Attentats : l'EI réapparaît en terrain français (Lilian Alemagna et Ismaël Halissat, LIbération)
Quatre personnes ont été tuées dans l'Aude, vendredi, dans une série d'attaques revendiquées par l'État islamique. L'auteur des faits, connu pour délinquance, a été abattu — Attaques dans l'Aude : Daech vise une nouvelle fois le cœur de la France (Christophe Cornevin, Le Figaro)
En Italie, l’Église est toujours intervenue pour indiquer à ses fidèles en faveur de qui voter. Toutefois, lors des élections du 4 mars dernier, presque tous les partis politiques italiens, de l’extrême-droite à la gauche, assuraient absolument convenir aux catholiques. Comment, dans ce panorama complexe, l’Église italienne a-t-elle pu donner tout de même des consignes de vote à ses fidèles ? Pour avoir une réponse à cette question, nous avons analysé les conseils électoraux de la Conférence épiscopale italienne, de la puissante organisation ecclésiale « Comunione e Liberazione » et de la revue jésuite Civiltà Cattolica.
Pierre Nkurunziza s'est proclamé « Guide suprême éternel » du Burundi le 10 mars dernier alors que la répression de l’opposition vaut à son pays d’être qualifié d'« abattoir » par le Haut commissaire des Nations unies aux droits de l’homme. De son côté, le Rwanda a fermé 700 églises pentecôtistes le 1er mars, tandis que la République démocratique du Congo (RDC) est accusée de réprimer depuis décembre les manifestants jusque dans les églises. En Afrique, les rapports du pouvoir avec la religion, surveillés de près par l’opinion et les médias dans les pays musulmans, s’avèrent non moins fusionnels ou conflictuels, selon les cas, côté chrétien — Afrique: quand pouvoir et religion font, ou pas, bon ménage (Sabine Cessou, RFI)
A la suite des critiques qu’il a essuyées en 2011, en raison de la répression du mouvement de protestations né dans le sillage des « printemps arabes », le gouvernement a créé des organismes consacrés à la coexistence entre les religions — A Bahreïn, le filon du dialogue interreligieux (Benjamin Barthe, Le Monde)
Du 26 au 28 février 2018 s’est tenu au Centre interdisciplinaire d’Étude des Religions et de la Laïcité de l’Université libre de Bruxelles un colloque intitulé « Pilarisé un jour, pilarisé toujours ? Approches multidisciplinaires du clivage philosophique dans la Belgique contemporaine ». Il interrogeait cette notion peu connue ailleurs qu’aux Pays-Bas et en Belgique, à savoir un phénomène qui s'est développé pendant plus d'un siècle dans ces deux pays et qui a vu un ensemble d'organisations se structurer en une même tendance idéologique : parti(s) politique(s), syndicats, mutualités, organisations professionnelles, mouvements de jeunesse et d'éducation permanente, écoles, associations culturelles et sociales…Il faut d’abord noter la réussite de cette rencontre effectivement interdisciplinaire et la qualité des interventions qui mêlaient jeunes chercheurs et d’autres plus confirmés. Les piliers sont toujours présents, ils ont profondément mué.
La comédie musicale Jésus de Pascal Obispo, qui connaît un certain succès depuis octobre 2017, diffuse une image très consensuelle et pacifiste du personnage du Christ. La dimension politique et offensive de Jésus dans son contexte historique y est négligée. En fait, la figure du Christ a été interprétée de manières très diverses depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours — Jésus Christ est-il de droite ou de gauche ? (Christian-Georges Schwentzel, The Conversation)
Le nettoyage ethnique mené en Birmanie contre les Rohingyas donne une image du bouddhisme contraire à nos attentes: pourquoi ? — Pourquoi sommes-nous surpris lorsque les bouddhistes sont violents ? (Slate)
L'Egypte prépare une loi pénalisant l'incroyance. L'incarcération des athées deviendrait légale. Cela nous choque. Nous oublions que Platon y rêvait déjà, et Voltaire encore un peu. Notre incroyance ordinaire serait-elle une parenthèse dans l'Histoire ? — Les athées, en prison ! (Roger-Pol Droit, Les Echos)
La réélection de M. Vladimir Poutine le 18 mars semble assurée. Son dernier mandat a été marqué par des rapports de plus en plus tendus avec les pays occidentaux, mais aussi par un virage conservateur. Depuis six ans, le chef de l’État s’affiche avec les dignitaires orthodoxes. Il instrumentalise ainsi leur influence pour revigorer le patriotisme et rayonner à l’étranger — La religion, adjuvant du nationalisme. Échange de bons procédés entre le Kremlin et l’Église orthodoxe (Anaïs Llobet, Le Monde Diplomatique)