A l'appel de partis d'opposition et de nombreuses ONG, des milliers de Tunisiennes et de Tunisiens ont participé samedi 28 janvier à une marche au centre de Tunis pour "défendre les libertés et les droits de l'Homme", "faire front commun contre le fanatisme" et "dénoncer la violence" imputée à des groupes islamistes radicaux, rapportait ce mardi 31 janvier le Nouvel Observateur.
Cette manifestation fait suite à de nombreux incidents, parfois violents, visant ces dernières semaines des femmes, des universitaires, des journalistes, des avocats et autres intellectuels, et notamment les pressions très fortes exercées pour tenter d'imposer l'accès aux universités d'étudiantes portant le niqab (voile islamique intégral). Elle s’inscrit aussi dans le contexte du procès intenté pour diffamation de la religion à la chaîne tunisienne Nessma, poursuivie pour avoir diffusé le film d’animation franco-iranien Persepolis, lequel contient une scène violant aux yeux des radicaux musulmans la proscription de la représentation de la divinité.
Dans ce contexte, le principal parti issu des urnes, Ennahda, qui domine actuellement l’exécutif tunisien et l’assemblée nationale constituante, mais est aux prises avec des tendances contradictoires en son sein — entre radicaux religieux et modérés —, a souhaité porter la voix de l’apaisement et a diffusé un communiqué proclamant son attachement à la liberté d’expression. Il est intéressant de relever que ce communiqué porte témoignage du nœud des crispations tunisiennes du moment : en effet, mettant sur le même plan liberté d’expression, attachement au sacré et liberté de culte, il questionne la hiérarchie des libertés publiques qui est supposée, en démocratie, faire primer la liberté d’expression ou le principe d’égalité sur des droits entendus comme des droits dérivés, parmi lesquels la liberté de religion — la Cour européenne des droits de l’homme l’a ainsi rappelé à plusieurs reprises, en posant très clairement que l’égalité entre l’homme et la femme était un principe supérieur à la liberté religieuse.
Le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy avait promis de modifier la loi sur l’IVG en Espagne, libéralisée en 2010. Il a d’ores et déjà entamé le processus de retour vers les conditions, très strictes, de la législation de 1985, puisque l’interruption de grossesse sera désormais sujette à conditions. Les associations féministes craignent une augmentation du tourisme abortif et le retour des avortements — Le droit à l’avortement menacé en Espagne (Gaëlle Lucas, MyEurop)
Les évêques espagnols recrutent comme bon leur semble les professeurs de religion de l’enseignement public, mais c’est l’Etat qui doit payer salaires et indemnités en cas de licenciement abusif. Or l’épiscopat a perdu des dizaines de procès intentés par des enseignants contestant leur licenciement. Ces litiges coûtent des millions d’euros au contribuable espagnol — Religion : les femmes frivoles coûtent cher au contribuable (El Pais, Le Courrier international)
American Muslims Don’t Want Sharia, According To Study By University Of Windsor. North American Muslims are more than satisfied with the secular legal system and do not want a set of parallel courts for Islamic law, according to a new study of U.S. and Canadian Muslims by a Washington-based think tank (Omar Sacirbey, Huffington Post)
Mitt Romney est le premier mormon à s’approcher si près de la Maison-Blanche. Pour l’emporter, il doit désarmer les préjugés qui persistent contre cette religion — Religion : le grand méchant mormon (Michael Gerson, The Washington Post par Le Courrier international)
"Dieu n'existe pas." Pour ce message sur Facebook, l'Indonésien Alexander Aan a failli se faire lyncher. Les plus extrémistes veulent sa tête, littéralement. Et la police l'a jeté en prison — L'athéisme est interdit en Indonésie : un reportage en Indonésie de Presi Mandari de l'AFP (paru dans Ouest-France)
« Stories from another world » : Vatican Organizes Science Exhibition in Pisa. Nearly four centuries after the Roman Catholic Church branded Galileo Galilei a heretic for positing that the sun was the center of the universe, the Vatican is co-hosting a major science exhibition in his hometown (Allesandro Speciale, Huffington Post)
Une série parue cette semaine dans le quotidien De Standaard, sur la franc-maçonnerie — Het geheim van de loge
Libération a choisi d'aller visiter un temple maçonnique au Grand Orient de France, rue Cadet dans le IXème arrondissement dans le cadre de l'opération « Paris face cachée » — La face cachée des Francs-Maçons (Marc Quattro, Libération)
L’Eglise de Scientologie a été condamnée par la cour d’appel de Paris, pour escroquerie en bande organisée, à 600.000 euros d’amende et cinq de ses adeptes à deux ans de prison avec sursis et 30.000 euros d'amende. La revue Sciences et Avenir s’est procuré de nouveaux documents qui accablent ce mouvement classé comme secte par un rapport parlementaire français de 1995 — Exclusif : De nouveaux documents qui accablent la Scientologie (Olivier Hertel, Sciences et Avenir)
Le président honoraire du mouvement bouddhiste japonais Soka Gakkai, Daisaku Ikeda, a appelé jeudi le Japon à abandonner l'énergie nucléaire. Soka Gakkai est un mouvement religieux qui influence fortement le Nouveau Komeito, parti politique centriste situé dans l'opposition au Parti Démocrate du Japon au pouvoir depuis septembre 2009 — Le président du mouvement Soka Gakkai demande l’abandon du nucléaire (AFP et Lepetitjournal.com)
Avec Quatre-vingt-treize, son dernier ouvrage paru chez Gallimard, du nom d’un département de la banlieue parisienne, le chercheur Gilles Kepel achève sa plongée dans l’islam de France, amorcée en 1987 avec la parution de « Banlieues de l’islam ». Cet ouvrage hybride, entre témoignages, réflexion universitaire et balayage historique, est pour lui l’occasion de faire « ses adieux à la scène de l’islam de France » — Le halal, nouvel enjeu politique des musulmans, selon Gilles Kepel (Le Monde)
Adnan Oktar, alias Harun Yahya, fervent défenseur du créationnisme, vient d’achever une tournée de conférence en France. Plusieurs mosquées et l’Union des organisations islamiques de France – branche française des Frères musulmans ont accueilli des conférences sur l’un des thèmes suivant : « La fin de l’athéisme et le début du siècle de foi », « L’impasse moléculaire de la théorie de l’évolution », ou encore « Les miracles du Coran ». Une conférence a même été organisée dimanche 22 janvier au théâtre parisien du Gymnase par l’Association des sciences de la nature, relais en France d’Haroun Yahya — L’un des plus fervents défenseurs du créationnisme musulman en visite en France (La Croix)
Le Maroc a décidé de bloquer la vente du hors-série Pèlerin "50 clés pour comprendre l'Islam". La raison de cette censure ? Le numéro incriminé comprend cinq miniatures anciennes d'origine turque et iranienne du XVIe et XVIIIe siècle figurant Mahomet à visage caché — Le Maroc censure le hors-série Pèlerin sur l'Islam (Pèlerin)
Plusieurs écrivains arabes comme les égyptiens Naguib Mahfouz ou Haydar Haydar ont subi les foudres des institutions religieuses ou de la population pour avoir malmené l’islam dans leur oeuvre. Néanmoins, cela ne décourage pas les romanciers arabes qui abordent fréquemment les questions religieuses, parfois de manière très critique — Peut-on critiquer la religion ? Le cas de la littérature arabe contemporaine. Une conférence de Xavier Luffin à l’Académie royale, le 15 février.
Une étude menée en 2009 par le Centre Gutmann de sociologie appliquée, qui pratique un « scanner » de l’observance religieuse parmi les juifs israéliens au rythme d’un tous les dix ans, montre un renforcement significatif de la religiosité au cours de la dernière décennie. Ainsi, 43 % des juifs israéliens se disent laïques, contre 46 en 1999. 32% se définissent en tant que traditionnalistes (un léger plus) et 22 % se proclament orthodoxe et ultra-orthodoxe alors que, en 1999, ce dernier groupe ne représentait que 16% du spectre de l’observance religieuse chez les juifs israéliens. 70% croient en l’élection divine du peuple juif, 69% que la Tora et les prescriptions religieuses sont d’essence divine et ils sont 60% à croire à une vie après la mort — 80% des juifs israéliens disent croire en l’existence de Dieu (Israelvalley)
A l'heure où l'attitude de certains radicaux suscite la polémique en Israël, L'Express est allé au devant des juifs orthodoxes de la capitale. Un monde à part dans la communauté juive — Qui sont les juifs orthodoxes de Paris ? (Marina Rafenberg, L’Express)
En dehors des milieux catholiques où le bouche à oreille lui assure une belle promotion, la mutuelle Fidelis Santé, qui propose ses produits sur Internet, n’avait pas encore eu l’occasion de faire parler d’elle. Pourtant, cette assurance santé est un peu particulière : elle exclut de ses remboursements les contraceptifs, l’IVG et, « plus généralement, toute opération de nature à interrompre le cours naturel de la vie », comme le précise sa notice d’information — Fidelis Santé, mutuelle catholique et anti-IVG (Stéphanie Lacaze, Libération)
Une église évangélique s'ouvre tous les dix jours en France, un rythme de progression que les évangéliques souhaitent accélerer pour atteindre le ratio d'une église pour 10 000 habitants : cette branche du protestantisme s'affiche comme le courant religieux le plus expansif de France, avec un taux de pratique largement supérieur aux autres religions — "Pour les évangéliques, l'idée reste qu'être croyant, cela doit se voir" : un entretien de Flora Genoux avec Jean-Paul Willaime, professeur à l'Ecole pratique des hautes études à Paris et spécialiste du protestantisme (Le Monde)Le nombre de femmes excisées augmente constamment en Belgique, ont expliqué vendredi les associations Intact et Gams-Belgique lors d’une conférence de presse à l’occasion de la journée internationale contre les mutilations génitales féminines du 6 février prochain — 6 février : Journée Internationale contre les Mutilations Sexuelles Féminines (Pipsa)
Chemsi Cheref-Khan a fondé avec d’autres le comité belge de “Ni putes, ni soumises” et est membre fondateur du “Rappel”, le Réseau d’actions pour la promotion d’un Etat laïque ainsi que de l’Association européenne pour la pensée libre. Connu comme le zélateur d’un humanisme musulman et d’un islam des Lumières intégré dans la société occidentale, il a décidé de révéler son appartenance à la franc-maçonnerie afin de “booster” celles et ceux qui pensent comme lui en vue de jeter, enfin, les bases d’un véritable islam belge — Turco-kurde et Belge (La Libre Belgique)
L’archevêque de Malines-Bruxelles et Grand Chancelier de l’Université catholique de Leuven, Mgr André-Joseph Léonard s’est gardé à l’occasion de la fête patronale de l’université de condamner la nouvelle évolution de Louvain flamand qui tout en restant catholique a décidé de jouer plus que jamais la carte du pluralisme — Mgr Léonard rassure les suppôts de la KU Leuven (Christian Laporte, La Libre Belgique)
Alain Escada, figure centrale de la mouvance ultra catholique qui s’est opposée avec force à la pièce de théâtre On the concept of the face – Regarding the Son of God de Romeo Castellucci, est un militant d’extrême-droite connu — Kruisvaarder met een bruin verleden (Chloe Andries, De Standaard)
« The world has seen the terror and confusion on the porcelain face of eight-year-old Naama Margolese, who was insulted and spat on by ultra-Orthodox men as she walked to school in the Israeli city of Beit Shemesh. What is it about women that the men of deeply conservative religions find so threatening? It's a question that echoes throughout the Middle East and beyond. The men of the Haredi and the men of the Taliban might find they have a lot in common. In their subjugation and abuse of women, they are brothers united — Fear Factor: The Religious Right's Problem With Women (Peggy Drexler, Huffington Post)
Jacques Bouveresse consacre un ouvrage à la religion selon Russell et Wittgenstein : si la position de Russell l’athée est claire sur les obscurités de la religion, celle de Wittgenstein est beaucoup plus difficile à élucider — Wittgenstein, Russell et la religion (Patrick Ducray, La Vie des Idées)
En raison de la grève générale qui paralyse la Belgique en ce lundi 30 janvier, nous ne sommes malheureusement pas en mesure de vous proposer notre revue de presse quotidienne. Nous vous prions de bien vouloir nous en excuser.
L'équipe ORELA.
Turning Enemies Into Friends In Israel And the Palestinian Territories. As Jewish sages say, is a hero he who turns an enemy into a friend. This month 15 New York City senior rabbis, ministers and imams travelled to Israel and the Palestinians Territories to meet with presidents, members of parliament, priests, imams, rabbis, students, journalists, academics and farmers to broadcast that people adhering to different religions do can live together in peace if they want to (Rabbi Ammiel Hirsch, Huffington Post ; photo : Berthold Werner)
Western Buddhism: The 50 Year Lessons (Part II). Two crucial facts are easily forgotten when the West tries to create its own version of Buddhism: first of all, for a long time Asian Buddhism considered women to be inferior to men, and secondly, meditation isn’t about avoiding conflict, it rather teaches to be fully awake as a human being, and human realm includes conflicts of all kinds (Lewis Richmond, Huffington Post)
Selon le psychologue Abraham Rutchik, de l'Université de Californie "les lieux de vote peuvent fortement influencer les prises de décisions politiques". "Les scrutins se déroulant dans des églises, affirme-t-il, avantagent les candidats qui soutiennent des positions conservatrices, notamment sur l’avortement ou les mariages homosexuels" — Dis-moi où tu votes… (Le Courrier international)
Indiana Creationism Teaching Bill Moves Forward In State Senate. The Indiana Senate Education Committee voted Wednesday to present a bill to the Senate that would allow creationism to be taught alongside other theories in the state's public school system (Huffington Post)
Une émission de télévision italienne, Gli intoccabili (Les intouchables), met à l'avant-scène un nouveau scandale financier lié au Vatican, près de trente ans après la faillite frauduleuse de la banque Ambrosiano. Et un archevêque respecté décrit, dans des lettres au Pape, le Vatican comme un lieu où règne la corruption — In het Vaticaan heerst corruptie (De Standaard)
Un débat du Monde autour de la proposition du candidat François Hollande de graver la loi de séparation de 1905 dans la Constitution de la République : est-elle adaptée à une société multiculturelle et pluriconfessionnelle ? "Avec cette idée, écrit Elisabeth Badinter, on ne laisse plus la laïcité à Mme Le Pen. Tout ceci relève d'une surenchère politique vaine et dangereuse, pense Charles Taylor. Pour Jean Baubérot, cette constitutionnalisation pose le problème du système des cultes reconnus en Alsace et en Moselle. Il faut mettre en avant les libertés laïques. En fait, selon Esther Benbassa, cette constitutionnalisation pose le problème de l'islam qu'il faut cesser de voir comme un ennemi. Enfin pour Henri Pena-Ruiz, la République ne doit pas financer les cultes religieux : il faut séparer le cultuel du culturel" — Inscrire la loi de 1905 dans la Constitution ? (Le Monde)
"Marine Le Pen décrit le planning familial comme "un centre d'incitation à l'avortement", Christine Boutin a participé la semaine dernière à la marche anti-IVG... Les militants pro-vie tentent-ils de surfer sur la campagne pour faire passer leurs idées ?" — La présidentielle, une tribune pour les militants pro-vie ? (Lucie Soullier, L'Express)
Il apparaît, après un siècle de recherche, que seule une approche plurielle de l'œuvre de Philon, qui fut un penseur longtemps négligé, voire rejeté par les principales traditions à l’intersection desquelles il a déployé une pensée originale et féconde, permet de cerner de façon adéquate une pensée qui puisa aux sources des différentes traditions de l’Antiquité pour parfois les nourrir à son tour — Philon d'Alexandrie. Un penseur a l'intersection des cultures gréco-romaine, orientale, juive et chrétienne, un ouvrage publié par Baudouin Decharneux et Sabrina Inowlocki chez Brepols Publishers.
En Belgique, la quasi-totalité des élèves suivent soit un cours de religion soit un cours de morale non confessionnelle durant toute la durée de la scolarité obligatoire (de 6 à 18 ans). Les établissements scolaires se répartissent en deux réseaux : le réseau officiel qui rassemble les écoles organisées par les pouvoirs publics, et le réseau libre, majoritairement catholique, qui comprend les écoles organisées par des organismes privés. Ces dernières sont également financées par les pouvoirs publics. Dans le réseau officiel, l’élève a le choix entre l’enseignement d’une religion reconnue ou celui de la morale non confessionnelle. Les religions reconnues sont actuellement le catholicisme, le protestantisme, l’anglicanisme, le judaïsme, l’islam et la religion orthodoxe. Dans le réseau libre, la plupart des établissements imposent l’enseignement d’une seule religion, dans la plupart des cas la religion catholique. Telle est la situation depuis l’adoption de la loi du Pacte scolaire en 1959.
Le régime belge des cultes comprend, depuis ses origines (1830-31), un financement public des cultes dits reconnus. Celui-ci a été étendu aux organisations philosophiques non confession-nelles reconnues en 1993. La réforme du système est à l’ordre du jour depuis une quinzaine d’années.
Depuis la fin des années 1990, plusieurs études ont mis en lumière les problèmes essentiels du financement public des organisations convictionnelles : l’automaticité du financement, le manque de transparence et de contrôle, les inégalités entre les différentes convictions et, en particulier, l’importance disproportionnée du montant attribué à l’Église catholique. Le débat s’est cristallisé autour de la réforme des modalités du financement, bien davantage qu’autour de son hypothétique suppression ; à cet égard, l’accès au financement de la communauté philosophique non confessionnelle (la laïcité organisée) a légitimé son maintien.
La régionalisation de la législation concernant les fabriques d’églises (et établissements assimilés) au 1er janvier 2002 a confié aux Régions (et à la Communauté germanophone) le soin de la réformer éventuellement. Jusqu’à présent, les nouveaux dispositifs législatifs adoptés n’ont pas modifié en profondeur les mécanismes de financement.
L’Exécutif des Musulmans de Belgique, organe représentatif du culte islamique, a été mis sur pied en 1999. Depuis, il n’a cessé d’être l’objet de critiques et la proie de dissensions internes. Dernière en date, le vote de défiance de l’Assemblée des Musulmans du 13 janvier 2011 à l’égard de membres d’un Exécutif qui ne jouit plus de la reconnaissance des pouvoirs publics.
Le culte islamique a été reconnu par une loi du Parlement belge, c’est-à-dire formellement admis au financement public, en 1974. Cette reconnaissance entraînait la nécessité de reconnaître également un organe représentatif pour ce culte, indispensable pour mettre en œuvre cette décision, en vertu du dispositif constitutionnel belge. Diverses voies ont été explorées par les pouvoirs publics pour obtenir cet organe représentatif. Dans un premier temps, ils se sont tournés vers le Centre islamique et culturel, qui occupait depuis 1969 le pavillon oriental (la « grande mosquée ») du parc du Cinquantenaire, à proximité des institutions européennes. Mais la non-représentativité du Centre, proche de l’Arabie Saoudite, par rapport aux musulmans de Belgique, qui sont pour l’essentiel originaires du Maroc et de la Turquie, a conduit à rechercher une autre solution.
La religion disparaîtra de la fiche d’élève : au début de chaque année civile, les parents d’élèves du canton de Genève reçoivent un courrier du Département de l’instruction publique (DIP) leur demandant de vérifier des informations de base relatives à leurs enfants. La fiche de données leur est transmise et ils vérifient nom, prénom, date de naissance, religion. Depuis 1960, les parents livrent ainsi au DIP des données sur leurs enfants, dont leur confession, l'objectif étant de renseigner les trois Eglises officielles pour qu’elles puissent organiser au mieux les cours de catéchisme dans les écoles, après les cours. Cette exigence sera désormais supprimée (Aurélie Toninato, La Tribune de Genève)
Obama Administration Announces New Decision On Birth Control, To Chagrin of Religious Groups. On behalf of the Obama administration, Secretary of Health and Human Services Kathleen Sebelius decided that under the Affordable Care Act, the sweeping health care overhaul passed by Obama in 2010, religious employers will not be allowed to deny birth control (including the morning-after pill) to the women they employ (Laura Bassett, Huffington Post)
Latinos And The Transformation Of US Catholicism. Today one-third of all American Catholics are Latinos, and one-fifth of all US schoolchildren are Latinos. The fact that an increasing percentage of US Catholics are Latinos also means that the US Catholic Church is shifting from a middle class religious community to a working class community (Timothy Matovina, Huffington Post)
Andrew Adler, ‘Atlanta Jewish Times’ Publisher, Apologizes for Obama Assassination Comments. Andrew Adler is part of a minority of American Jews agreeing with the GOP that president Obama is being too tough on Israel and too soft on Israel’s enemies. But this week Adler apologized for writing that one of the three solutions to save Israel’s existence is to assassinate the US president (Leigh Owens, Huffington Post)
Dans un pays où l'égalité des sexes fait partie des mythes fondateurs, des ultraorthodoxes veulent imposer leur loi. Au risque de compromettre le fragile équilibre de la société — Ultraorthodoxes : l'équilibre israélien en danger ? (Céline Lussato, Le Nouvel Observateur)
Le Conseil Français du culte musulman (CFCM) a qualifié jeudi de «violation du droit à la vie privée», la proposition de loi sur le principe de laïcité dans les crèches, les centres de loisirs et chez les assistantes maternelles présenté au Parlement par la sénatrice Françoise Laborde (RDSE, à majorité radicaux de gauche) — Le texte sur la laïcité irrite le Conseil du culte musulman (AFP, Libération)
Marine Le Pen se veut être la candidate de la laïcité. Mais d'une laïcité déclinée selon les fondamentaux du Front national et qui se résume, au bout du compte, à la condamnation de certaines pratiques de l'islam — Marine Le Pen prend pour cible les "intégristes" au nom de la laïcité (Abel Mestre, Le Monde)
"Le pacte contre l'échec scolaire lancé par l'Association de la fondation étudiante pour la ville (Afev) signé par 52 personnalités et huit organisations syndicales doit être présenté à tous les candidats à la présidentielle. Le constat est sans appel : il faut refonder le système éducatif français pour donner leur chance à tous de participer à la cohésion sociale et notamment aux jeunes issus de milieux défavorisés. Le lancement de ce pacte, c'est aussi l'occasion de s'arrêter sur le problème particulier de la formation des enseignants dans des écoles de plus en plus confrontées au mélange des comportements religieux" — La laïcité face au défi de "l'éthnicisation" des rapports scolaires (Lola Petit, Le Monde des Religions)
La nouvelle ministre des Cultes, Annemie Turtelboom (Open VLD) s'avoue impuissante face aux dysfonctionnements de l’Exécutif des Musulmans. Elle a expliqué evant le Sénat que des contacts étaient cerets en cours entre son administration et la direction de l’EMB à propos des propositions soumises par ce dernier pour sortir de l’imbroglio, mais s’est dit impuissante face aux putsches à répétition qui traversent l’exécutif de l’Organe chef de culte de l’islam en Belgique — Exécutif musulman : le blocage (Christian Laporte, La Libre Belgique)
Les députés francophones ont constaté, mardi, en commission du Parlement de la Fédération Wallonie-Bruxelles, la naissance d’un consensus sur l’introduction d’un tronc commun aux cours de religion, philosophie et morale dès l’enseignement fondamental, débat sensible qui a connu d’importantes avancées ces derniers mois. La ministre de l’Enseignement obligatoire, Marie-Dominique Simonet (CDH), propose de créer, dès le fondamental, ce tronc commun à tous les cours de religion ou de morale, afin de développer la pensée rationnelle, logique et argumentative autour de trois grands axes : le questionnement philosophique, le dialogue interconvictionnel et l'éducation à une citoyenneté active — Un tronc commun aux cours philosophiques ? (Belga, La Libre Belgique)
Conseillère de l’action sociale à Verviers depuis la fin 2010, Layla Azzouzi (cdH) a surpris voici quelques jours, lorsqu’elle s’est présentée à une réunion publique du CPAS en étant voilée. Inadmissible, dans le cadre de ses fonctions publiques, estime le Mouvement réformateur — Polémique autour d’une élue voilée à Verviers (Franck Destrebecq, L'Avenir)
Le ministère public a réclamé deux ans de prison et 550 euros d’amende, devant le tribunal correctionnel d’Anvers, contre Fouad Belkacem (29 ans), porte-parole du mouvement islamique radical Sharia4Belgium — Sharia4 Belgium au tribunal (Belga, La Libre Belgique)
Citoyen, tu n’invoqueras pas la laïcité en vain – une tribune d'Alexandre Dupeyrix, historien des idées (Université Paris-Sorbonne) (Libération)
Laïcité et jours fériés : une chronioque de l'historien et sociologue des religions Jean Baubérot sur la proposition d’Eva Joly concernant une modification des jours fériés à référence religieuse (Mediapart)
"Le forcing des clergés pour imprimer leur marque sur la société n’a d’égal que la concurrence féroce qu’ils se livrent. Cette situation conduit à une surenchère dans la hardiesse des prises de position : c’est à qui exigera le plus pour les siens, au mépris des lois civiles - contre les lois civiles" — Tant va la foi au moulin, une opinion de Pierre Galand, président du Centre d’Action Laïque, suite aux récents propos de Mgr Léonard (La Libre Belgique)
La laïcité à l’européenne ? Un mirage, du moins à court et à moyen termes, un éditorial de Christine Laurent (Le Vif-L'Express)
Iran kent ons, maar kennen wij Iran ?, une carte blanche de la sociologue de l'Université libre de Bruxelles Firouzh Nahavandy, sur l'enjeu iranien (De Morgen)
Le 13 novembre 2010, l’association "La Pensée et les Hommes" organisait à l’Université libre de Bruxelles un colloque intitulé "Une majorité musulmane à Bruxelles en 2030 : comment nous préparer à mieux "vivre ensemble" ? : les actes de ce colloque sont désormais publiés — Une majorité musulmane en 2030 ? (St. Bo, La Libre Belgique)
Confronté à la menace d’une faillite de l’État, le gouvernement grec décrétait en septembre 2011 une nouvelle taxe sur les biens immobiliers. Une série d’exemptions accompagne cette mesure, qui concernent notamment les églises, monastères et bâtiments de l’Église orthodoxe « à l’exception des biens exploités commercialement ». Dans un contexte d’austérité budgétaire, de baisse des salaires et d’accroissement du chômage, l’annonce de cette exonération déclenche une avalanche de réactions : sont visés les « privilèges » de l’Église orthodoxe, le manque de transparence de ses comptes, la prise en charge du salaires des prêtres par l’État. En Grèce, la question du patrimoine ecclésiastique, sujet sensible et encore largement opaque, constitue un angle crucial d’approche des liens étroits — mais ambigus — entre Église, nation et État.
Le financement des cultes coûterait en Belgique quelque 140 millions d'euros par an au budget de l'Etat belge, rapportait mardi le quotidien La Dernière Heure sur base d'une étude du CRISP, le Centre de recherche et d'information sociopolitique. Ce montant comprend les traitements mais également les pensions des ministres des cultes, ainsi que des délégués laïques. A cela, ajoutait la dépêche, il faudrait encore ajouter 160 millions d'euros de financement par diverses entités, essentiellement consacrés aux édifices du culte. Ce budget est distribué entre le culte catholique (85,8 %), la laïcité organisée (8 %), le culte protestant-évangélique (2,5 %), le culte islamique (2,1 %), ainsi que les cultes orthodoxe, israélite et anglican.
En effet, prenant en compte leur utilité sociale, l'État belge reconnaît donc certaines confessions. Cette reconnaissance entraîne des avantages financiers importants, qui ne se réduisent pas aux postes mentionnés dans l’article de La Dernière Heure, loin de là. En effet, à la prise en charge des traitements et des pensions de retraite de milliers de ministres du culte – le cadre était en 2008 de l’ordre de 7797 postes de ministres des différents cultes et délégués laïques –, il faut encore ajouter au moins les imputations budgétaires énumérées ci-dessous, à tous les degrés de pouvoir, depuis l’Etat fédéral jusqu’aux communes en passant par les Régions, les Communautés et les provinces.