Le 17 mars 2015, la délégation aux collectivités territoriales et à la décentralisation du Sénat français a publié un rapport sur le financement des lieux de culte en France. Cette étude, assortie de plusieurs recommandations pour l’avenir, offre un panorama détaillé du parc immobilier cultuel — lequel a notablement évolué depuis la loi de séparation des Eglises et de l’Etat en 1905, sous les influences conjuguées de l’urbanisation et de la pluralisation des groupes religieux. Aujourd’hui, le constat est qu’à l’inégale répartition des bâtiments sur le territoire, même urbain, s’ajoute un besoin persistant de l’ensemble des « religions émergentes » de se doter de nouveaux lieux de culte. Avant tout, ce rapport sénatorial rappelle le rôle crucial joué par les collectivités locales – principalement les communes – en la matière.
Spain has undergone deep transformations in the religious field since the democratic transition initiated after the death of Franco in 1978. This article provides a general overview of the main changes that occurred both in the religious landscape and in public policy governing religious diversity. After describing the broad societal transformations that have shaped the State’s relations with organised religious communities, this paper will provide a more exhaustive account of the current religious configuration of the country. It will then outline the primary ways in which the State conducts governance of religious diversity, followed by a more detailed description of the situation of religious education.
Que reste-t-il du jésuite, théologien, paléontologue et philosophe français Pierre Teilhard de Chardin ? Son œuvre a marqué les années 1955-1965. Depuis, l’homme comme l’œuvre se sont lentement éclipsés. Néanmoins, ce 10 avril 2015, à l’occasion du 60ème anniversaire du décès du père Teilhard de Chardin, le Centre Sèvres, à Paris, proposera une messe et trois conférences en son honneur. Son souvenir sera aussi rappelé à New York, lieu de son décès, avec une conférence donnée par le jésuite Roger Haight.
Dans le contexte des attentats sanglants des 7 et 9 janvier à Paris, alimentées aussi par les discours sur la « radicalisation » d’une partie de la jeunesse musulmane, deux initiatives publiques ont défrayé la chronique en France et en Belgique, ces dernières semaines. En France, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, chargé des cultes, a indiqué la volonté du gouvernement de mettre sur pied une « instance de dialogue » avec l'islam. Conséquence : le Conseil français du Culte musulman (CFCM), créé en 2003 à l’initiative de Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur lui aussi, s’est vu marginalisé davantage encore qu'il ne l'était — les autorités voulant s’adresser désormais à « tous ceux qui ne sont pas ou qui ne se sentent pas représentés par le CFCM » — et pour ainsi dire dessaisi d'une série de dossiers essentiels : la formation des imams, l'abattage rituel, le financement des mosquées ou le dialogue interreligieux. En Belgique, c’est le ministre francophone en charge de l’enseignement supérieur qui a annoncé récemment la mise en route d’un processus visant à mettre sur pied une formation des imams et des cadres musulmans en Fédération Wallonie-Bruxelles.
Depuis une trentaine d’années seulement, on ne cesse de répéter que l’Internet a profondément transformé le paysage culturel des sociétés. Mais en quoi et jusqu’à quel point ? Sous couvert de « révolution digitale », les théories les plus fantaisistes ont été avancées, annonçant l’avènement d’une « nouvelle ère » pour les sociétés et pour les cultures. Mais qu’en est-il pour les religions, que Georges Balandier avait, il y a déjà trente ans, qualifié d’institutions parmi les plus résistantes à la modernité et à la mondialisation ? Depuis le début des années 2010, les dits « réseaux sociaux », et de manière plus générale l’Internet ont été pointés du doigt pour leur rôle dans l’intense travail missionnaire dont les mouvances musulmanes radicales (dans l’appel au djihad) mais aussi chrétiennes (le prosélytisme des groupements évangéliques) représentent l’expression la plus visible – et la plus problématique : les événements récents sont venus tragiquement le confirmer.
L’actualité dramatique du début de l’année 2015 a relancé en Belgique le débat autour de l’opportunité d’introduire dans les écoles un cours d’éducation à la citoyenneté, qui comprendrait un enseignement du fait religieux et convictionnel dans toute sa diversité, ayant notamment pour objectif de lutter contre la radicalisation d’origine religieuse. Parmi les questions débattues, figure le sort des cours actuels de religion et de morale : doivent-ils disparaître ? Doivent-ils devenir facultatifs ? Un arrêt de la Cour constitutionnelle vient peut-être de réorienter le débat.
Les 8 et 9 décembre 2014 s’est tenu à l’Institut catholique de Paris un colloque international organisé par l’Institut d’Études médiévales sous le titre : « Commenter au Moyen Age ». L’Institut d’Études médiévales, actuellement dirigé par Olivier Boulnois, a été fondé en 2010 et a développé depuis lors une intense activité scientifique de haut niveau. Quoique le sujet traité puisse paraître réservé aux spécialistes, il possède un intérêt bien plus vaste sur des questions passionnantes comme l’herméneutique, la notion d’auteur ou l’exégèse — parmi beaucoup d’autres.