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L’Église catholique de Belgique publie son cinquième rapport annuel, qui porte sur l’année 2021. Ce document fournit notamment les premiers chiffres relatifs à la fréquentation des églises et des sacrements depuis la crise sanitaire. Ceux-ci montrent une nette accélération de la diminution de la pratique religieuse en Belgique, au point d’autoriser cette question : les catholiques sont-ils devenus une minorité ?
En moins d’un mois, le catholicisme français a été confronté à deux « affaires » impliquant des évêques pour des abus sexuels. Le 14 octobre, l’hebdomadaire Famille chrétienne révèle que Michel Santier, ancien évêque de Créteil, avait démissionné en juin 2020 non pour des soucis de santé mais parce qu’il était mis en cause pour des pratiques voyeuristes dans le cadre de la confession, et que la Congrégation pour la Doctrine de la Foi l’avait condamné. Or, cette sanction, maintenue secrète, fut imposée peu de temps après que la Commission indépendante sur les Abus sexuels dans l’Église eut rendu son rapport le 5 octobre 2021. Puis, le 7 novembre, lors d’une conférence de presse impromptue, la Conférence des Évêques de France communique que onze évêques ont été mis en cause pour des abus sexuels ou pour la gestion de ceux-ci, dont le cardinal Jean-Pierre Ricard. Cette séquence présente l’intérêt pour l’historien de révéler des dimensions structurelles du catholicisme contemporain.
Yūsuf al-Qaraḍāwī, décédé à Doha, au Qatar, ce 26 septembre dernier, s’est voulu le représentant de al-tayyār al-wasaṭī al-islāmī [« le courant islamique médian »] ou al-islam al-mu‘tadil [« l’islam modéré, équilibré »]. Il l’a présenté comme un régime nécessaire, englobant tous les aspects collectifs et individuels de la vie humaine, déterminé par une šarī‘a mu‘āiyyana [« loi religieuse spécifique »].
L’ouvrage massif, et succès de librairie, que proposent Michel-Yves Bolloré, frère de l’homme d’affaires bien connu, et Olivier Bonnassies (Dieu. La science. Les preuves. L’aube d’une révolution, Paris, 2021), ne relève pas, disons-le immédiatement, des sciences dites « dures », mais prétend les vulgariser. Est-il impertinent de relever, à ce sujet, l’intérêt appuyé de son éditeur Trédaniel pour le domaine des médecines alternatives, de l’ésotérisme, du bien-être… bref, pour la nébuleuse des savoirs et pratiques qu’on qualifiera pudiquement de parallèles ou d’alternatifs ?
Sous le crédo « oser plus de progrès – coalition pour la liberté, l’égalité et la durabilité » l’accord gouvernemental allemand de septembre 2021 entre sociaux-démocrates, libéraux et verts s’est doté d’un programme politique ambitieux visant à réformer et moderniser différents pans de la société, dont la relation avec les Églises et communautés religieuses. Il s’agit notamment de la suppression des paiements étatiques sous forme de dotations (Staatsleistungen) vers les Églises et de développer le corpus juridique du régime des cultes afin d’aboutir à une meilleure représentation et intégration de toutes les communautés religieuses, notamment des communautés musulmanes. Ces dispositions indiquent un changement dans les relations allemandes entre l’État et les religions. Elles mettent l’accent sur plus de séparation, tout en s’inscrivant dans la continuité de la relation de coopération qu’entretient l’Allemagne avec les Églises et communautés religieuses.
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Nous mettons tout en œuvre pour trouver une solution et espérons de tout cœur pouvoir reprendre notre revue de presse le lundi 19 septembre prochain…
Nous vous remercions de votre compréhension et de votre fidélité.
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ORELA fait paraître son neuvième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2020. Fort de 166 pages, ce rapport met en évidence les contrastes d’un paysage religieux et convictionnel extrêmement diversifié. Le pluralisme de la société belge, qui consistait autrefois en un face à face entre catholiques et libres penseurs, connaît d’importantes mutations : l’islam, les églises protestantes-évangéliques et les églises orthodoxes se développent de façon continue ces dernières années alors que le catholicisme, en perte de vitesse depuis plusieurs décennies, demeure la religion la plus répandue en Belgique. L’abattage rituel comme la crise du coronavirus ont en 2020 interrogé les limites entre liberté de croyance et de pratique d’une part, et droit de l’État à légiférer sur base de principes qu’il considère supérieurs au droit à la liberté de religion d’autre part. Cette question a été cruciale durant l’année écoulée. Ce rapport offre aussi une série de données chiffrées qui mettent en lumière à la fois la vitalité des religions dites « minoritaires » et une forme de « volatilité » du religieux contemporain, en particulier parmi les jeunes générations, permettant d’illustrer la constante reconfiguration du phénomène religieux à l’œuvre.
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Le 15 avril 2019, à 18h50, le feu se déclare dans la toiture en travaux de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Bientôt, la charpente s’embrase, malgré l’intervention massive des pompiers. Dans le ciel de Paris, des flammes oranges et une épaisse fumée grise s’élèvent. La flèche de la croisée du transept s’effondre. On craint le pire. Finalement, la structure tient bon, mais la flèche, une grande partie de la charpente et de la toiture ainsi qu’une partie des voûtes sont détruites. En revanche, les œuvres d’art et les reliques ont pu être mises à l’abri. Le grand orgue lui aussi a résisté au feu et à l’eau.
À l’occasion d’une procédure intentée par neuf congrégations de Témoins de Jéhovah, la Cour européenne des Droits de l’homme siégeant à Strasbourg a rendu ce 5 avril 2022 un arrêt qui critique sévèrement le système belge de reconnaissance des cultes — et pourrait faire le lit d’une évolution marquante dans la mise en œuvre de celui-ci.