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Yūsuf al-Qaraḍāwī, décédé à Doha, au Qatar, ce 26 septembre dernier, s’est voulu le représentant de al-tayyār al-wasaṭī al-islāmī [« le courant islamique médian »] ou al-islam al-mu‘tadil [« l’islam modéré, équilibré »]. Il l’a présenté comme un régime nécessaire, englobant tous les aspects collectifs et individuels de la vie humaine, déterminé par une šarī‘a mu‘āiyyana [« loi religieuse spécifique »].
L’ouvrage massif, et succès de librairie, que proposent Michel-Yves Bolloré, frère de l’homme d’affaires bien connu, et Olivier Bonnassies (Dieu. La science. Les preuves. L’aube d’une révolution, Paris, 2021), ne relève pas, disons-le immédiatement, des sciences dites « dures », mais prétend les vulgariser. Est-il impertinent de relever, à ce sujet, l’intérêt appuyé de son éditeur Trédaniel pour le domaine des médecines alternatives, de l’ésotérisme, du bien-être… bref, pour la nébuleuse des savoirs et pratiques qu’on qualifiera pudiquement de parallèles ou d’alternatifs ?
Sous le crédo « oser plus de progrès – coalition pour la liberté, l’égalité et la durabilité » l’accord gouvernemental allemand de septembre 2021 entre sociaux-démocrates, libéraux et verts s’est doté d’un programme politique ambitieux visant à réformer et moderniser différents pans de la société, dont la relation avec les Églises et communautés religieuses. Il s’agit notamment de la suppression des paiements étatiques sous forme de dotations (Staatsleistungen) vers les Églises et de développer le corpus juridique du régime des cultes afin d’aboutir à une meilleure représentation et intégration de toutes les communautés religieuses, notamment des communautés musulmanes. Ces dispositions indiquent un changement dans les relations allemandes entre l’État et les religions. Elles mettent l’accent sur plus de séparation, tout en s’inscrivant dans la continuité de la relation de coopération qu’entretient l’Allemagne avec les Églises et communautés religieuses.
Chers Lecteurs, Chères Lectrices,
Pour la première fois depuis dix ans que nous existons, ORELA est obligé d’interrompre momentanément la revue de presse que nous proposons tous les jours de la semaine à nos lecteurs. Nous en sommes désolés, mais nous n’avons pas d’autre choix, faute de ressources disponibles en ce moment.
Nous mettons tout en œuvre pour trouver une solution et espérons de tout cœur pouvoir reprendre notre revue de presse le lundi 19 septembre prochain…
Nous vous remercions de votre compréhension et de votre fidélité.
Bien cordialement,
L'équipe ORELA.
ORELA est en vacances jusqu'au mardi 16 août et vous souhaite un bel été !
Nous reviendrons le mois prochain avec de nouvelles analyses, sur tous les aspects du religieux et de la laïcité. ORELA continuera également, cinq jours par semaine, à vous proposer une revue de presse actualisée sur le fait religieux et les convictions. Suivant l'actualité, il vous adressera (si vous avez souscrit à notre Newsletter en vous abonnant ici) un message annonçant la mise en ligne d'une nouvelle analyse rédigée par l'un des experts de notre Centre ou de notre réseau international.
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ORELA fait paraître son neuvième rapport sur l'état des religions et de la laïcité en Belgique, portant sur l'année 2020. Fort de 166 pages, ce rapport met en évidence les contrastes d’un paysage religieux et convictionnel extrêmement diversifié. Le pluralisme de la société belge, qui consistait autrefois en un face à face entre catholiques et libres penseurs, connaît d’importantes mutations : l’islam, les églises protestantes-évangéliques et les églises orthodoxes se développent de façon continue ces dernières années alors que le catholicisme, en perte de vitesse depuis plusieurs décennies, demeure la religion la plus répandue en Belgique. L’abattage rituel comme la crise du coronavirus ont en 2020 interrogé les limites entre liberté de croyance et de pratique d’une part, et droit de l’État à légiférer sur base de principes qu’il considère supérieurs au droit à la liberté de religion d’autre part. Cette question a été cruciale durant l’année écoulée. Ce rapport offre aussi une série de données chiffrées qui mettent en lumière à la fois la vitalité des religions dites « minoritaires » et une forme de « volatilité » du religieux contemporain, en particulier parmi les jeunes générations, permettant d’illustrer la constante reconfiguration du phénomène religieux à l’œuvre.
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Le 15 avril 2019, à 18h50, le feu se déclare dans la toiture en travaux de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Bientôt, la charpente s’embrase, malgré l’intervention massive des pompiers. Dans le ciel de Paris, des flammes oranges et une épaisse fumée grise s’élèvent. La flèche de la croisée du transept s’effondre. On craint le pire. Finalement, la structure tient bon, mais la flèche, une grande partie de la charpente et de la toiture ainsi qu’une partie des voûtes sont détruites. En revanche, les œuvres d’art et les reliques ont pu être mises à l’abri. Le grand orgue lui aussi a résisté au feu et à l’eau.
À l’occasion d’une procédure intentée par neuf congrégations de Témoins de Jéhovah, la Cour européenne des Droits de l’homme siégeant à Strasbourg a rendu ce 5 avril 2022 un arrêt qui critique sévèrement le système belge de reconnaissance des cultes — et pourrait faire le lit d’une évolution marquante dans la mise en œuvre de celui-ci.
Il est désormais établi chez les spécialistes des processus de radicalisation à signature religieuse qu’il n’existe pas un parcours type, ni même plusieurs, qui vont mener un individu à se cloîtrer dans une religiosité qui finit par prendre en lui toute la place. Chaque parcours est aussi singulier que les histoires individuelles sont singulières. Même quand on compare des parcours apparemment similaires, on se rend compte que les détails, voire les raisons profondes, ne sont jamais les mêmes. En somme, il y a autant de processus de radicalisation que de vécus différents. Faut-il pour autant que le chercheur dans ce domaine renonce à détecter des invariants dans les modalités de radicalisation religieuse ? Peut-être la solution consiste-t-elle à déplacer la focale de l’analyse…
L’autocéphalie de l’Église de Kiev est liée à l’existence d’une « nation ukrainienne » et à la souveraineté de l’État ukrainien, conformément à l’ethnophylétisme qui introduisit le principe des nationalités dans l’orthodoxie au XIXe siècle. Le schisme décrété par Moscou depuis 2018 préfigura par conséquent la crise actuelle en Ukraine, mais aussi entre la Russie et l’Occident. Le président Vladimir Poutine tient non seulement à maintenir son autorité sur l’« espace historique russe », mais également à garder son influence sur le monde orthodoxe dont la Russie s’est toujours considérée comme la protectrice.