Ce jeudi 2 mai 2013, Habib Kazdaghli, doyen de la Faculté des Lettres de l’Université de la Manouba à Tunis, a été acquitté, au terme d'une saga judiciaire dont les vives tensions ont témoigné de l’âpreté du climat politique et de la radicalisation des esprits dans la Tunisie post-révolutionnaire, plus que jamais secouée par la question religieuse. Comme nous l’évoquions dans ces mêmes colonnes en octobre dernier, Habib Kazdaghli était en effet poursuivi devant le tribunal correctionnel de la Manouba pour des actes de violence commis par un fonctionnaire, suite à une altercation avec deux étudiantes en niqab, en mars 2012, dans son bureau. Prises à leur propre piège, les plaignantes ont en revanche été condamnées par le tribunal pour détérioration de biens publics et atteinte à un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions. C'est l'occasion pour ORELA de republier notre analyse du 7 janvier dernier à ce sujet, qui a gardé toute son actualité.
Ce 25 octobre se déroulait à Tunis le procès de Habib Kazdaghli, doyen de la Faculté des Lettres de l’Université de La Manouba, qui répondait devant le tribunal d’actes de violence commis par un fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions, suite à une altercation avec deux étudiantes en niqab, en mars dernier, dans son bureau. Une accusation qui n'est que le dernier épisode en date d'une longue série qui a vu le professeur Kazdaghli être victime d’agressions et de menaces, jusqu’à l’occupation de la Faculté de La Manouba par des militants salafistes — lesquels tentent d'imposer par la violence et la peur la prévalence des normes religieuses et le refus des règles académiques.