Le changement politique de cet été, qui a vu évincer du gouvernement italien Matteo Salvini et son parti « La Lega », n’a pas réellement modifié la donne politique pour l’Église et les catholiques. Comme partout, il y a en Italie des catholiques et des prêtres italiens de droite comme de gauche et ils ont pendant un demi-siècle cohabité au sein du Parti démocrate-chrétien (DC). La disparition de celui-ci a redistribué les cartes. Les catholiques ont renoncé jusqu’à présent à créer une nouvelle DC et ont gagné tous les partis, espérant pouvoir en influencer la ligne politique, ce qui a bien été le cas pour des questions éthiques telles que la dépénalisation de l’euthanasie. C’est ce qu’on appelle en Italie le « Parti catholique transversal ».
Nous sommes, ici à Bruxelles, sous le choc de l’opération meurtrière du samedi 24 mai au Musée juif de Belgique, installé dans le paisible quartier bruxellois du Sablon. Et ce à la fois en raison du fait que cette fusillade s’est déroulée dans une ville qui depuis longtemps échappait à toute violence de nature terroriste, et parce que notre Université — en particulier le Centre de recherche qui développe le projet ORELA — entretient depuis de longues années des liens soutenus avec le Musée juif de la capitale belge.