A la question « Pour vous, Jésus, c’est… », la comédienne Sara Giraudeau répond : « N’ayant pas été élevée dans la religion, il me reste avant tout l’image d’un bébé entouré de ses parents. Une image de naissance, d’espoir » (Le Pèlerin, 5 mai 2016). Intitulé « La Sainte Famille », le colloque du CIERL qui s’est tenu à Rome, les 19 et 20 mai 2016, avait pour objet la sexualité, la filiation et la parentalité selon et dans l’Eglise catholique. S’il est impossible de rendre compte de la richesse de toutes les interventions, quelques lignes de force se dégagent.
Le philosophe Guy Haarscher a récemment consacré à la Cour suprême des Etats-Unis un petit livre non seulement lumineux, mais aussi fort utile (La Cour suprême des Etats-Unis. Les droits de l’Homme en question, Bruxelles, 2014). Utile, en effet, parce que cette synthèse bienvenue aide à comprendre le système des checks and balances qui régit la répartition des pouvoirs au niveau fédéral américain, ainsi qu’entre l’Etat fédéral et les cinquante entités fédérées. Et ce dans une Nation dont le droit a constamment évolué, pour une part au gré de la jurisprudence d’une cour, la Cour suprême, considérée par d’aucuns comme le véritable épicentre du pouvoir américain, ou du moins son puissant contrepoids. Ce constat s’applique en particulier à la lecture faite par la Cour du fameux 1er Amendement à la Constitution, qui concerne aussi bien la liberté d’expression que la liberté de religion et établit aux USA, depuis plus de deux siècles, le principe de la séparation Eglise/Etat.