La réunion des trois anciennes « nations juives » au sein d’un « judaïsme français » s’est opérée notamment à travers la création en 1808, par Napoléon, d’une institution centralisée — le Consistoire. Celui-ci est aujourd’hui de plus en plus contesté dans son rôle de « représentant » des Juifs de France. D’autres institutions se sont créées depuis 1944, qui accompagnent et soutiennent le développement d’identités juives plus séculières, culturelles ou politiques. Elles pointent vers la fin du monopole institutionnel consistorial, d’autant que le champ religieux s’est lui aussi pluralisé. Les lignes de clivage se sont déplacées, de thèmes politiques vers des questions « de société », concernant par exemple la participation des femmes à l’organisation communautaire et religieuse.