Jusqu’au début des années 1960, le catholicisme rassemblait au Brésil la majorité des croyants (93 %). Les cinquante dernières années ont permis d’enregistrer une expansion évangélique particulièrement forte, illustrée avant tout par le développement des Eglises pentecôtistes, lesquelles sont passées durant cette période d’un taux d’un peu moins de 4 % à 16,8 % au dernier recensement de 2010. Ainsi, le mouvement évangélique dans son ensemble, soit les Eglises historiques (méthodiste, baptiste, presbytérienne, etc.) plus les diverses Eglises pentecôtistes représente aujourd’hui 22 % de la population qui se réclame de ce courant. Dans la mesure où c’est le pentecôtisme qui a donné cette plus grande visibilité à la mouvance évangélique, on soulignera ici dans quelle mesure il a le plus marqué la société brésilienne durant les dernières années.
Les Brésiliens sont devenus assez nombreux en Belgique, et particulièrement dans sa capitale, au cours des deux dernières décennies. Très généralement d’extraction populaire et souvent relégués dans une situation administrative d’illégalité, ils occupent les niches professionnelles classiquement réservées au XXIe siècle aux immigrants de fraîche date dans les pays les moins touchés par la crise : travail dans le bâtiment, dans l’entretien des jardins, dans le nettoyage, la restauration, les soins aux enfants, aux personnes âgées, aux malades, la domesticité interne et la prostitution. En émigrant ils ont évidemment emporté avec eux leurs croyances. Si le Brésil était encore considéré au XXe siècle comme uniformément catholique (porteur seulement de traces de syncrétisme avec des cultes africains ou locaux), ce n’est plus le cas aujourd’hui. Les catholiques sont 64,6 % (soit 123 millions de Brésiliens), les protestants 22,2 % (42 millions de personnes) et 8 % de la population se définit sans affiliation religieuse.