« L’université libre de Bruxelles a réagi, mardi, aux rassemblements de prières dénoncés par une militante laïque, et qui ont lieu sur son campus. La question concerne d'autres établissements. » - ”Des signes convictionnels, oui, des lieux de prières, non”: l’ULB met les choses au clair avec ses étudiants (Monique Baus et Tom Guillaume, La Libre Belgique)
« Jean-Philippe Schreiber, conseiller de la rectrice à la politique institutionnelle, réagit aux accusations lancées par Nadia Geerts. » - L'ULB le reconnaît : "Des étudiants s’assemblent pour prier de manière sauvage. Depuis cet été, le phénomène s’est amplifié" (J Lgg et MBs, La Libre Belgique)
En Belgique, la séparation constitutionnelle entre l’État et les cultes coexiste avec un système de financement public des cultes dits reconnus. Elle a la particularité, en vertu de l’article 181 de la Constitution modifié en 1993 par l’ajout d’un second alinéa, de mettre sur le même pied la prise en charge par les pouvoirs publics des traitements et pensions de ministres des cultes, et également des délégués moraux des organisations philosophiques non confessionnelles.
Une étude réalisée en août dernier auprès d’un peu plus d’un millier de personnes par l’IFOP pour l’Association des Journalistes d’Information sur les Religions (AJIR, la plus ancienne association professionnelle de presse en France), et ce à l’occasion de son centenaire, montre qu’une courte majorité des Français ne croit pas en Dieu (51 %), contre 44 % en 2011, dix ans plus tôt. En 1947, seules 20 % des personnes interrogées, selon le même Institut de sondage, ne croyaient pas en Dieu. L’érosion est donc très sensible, et même spectaculaire aux yeux de certains.
« Des déclarations du MR ont semblé contredire la réponse donnée par le Premier ministre en séance plénière. Alexander De Croo est revenu s’expliquer à la Chambre » — « Port du voile : ‘Il n’y a pas de discordance au gouvernement’, assure Alexander De Croo » (Le Soir)
« Le Premier ministre, Alexander De Croo, a défendu jeudi devant la Chambre la désignation d’Ihsane Haouach en tant que commissaire du gouvernement auprès de l’Institut pour l’égalité entre les femmes et les hommes » — « Port du voile : De Croo défend la désignation d’Ihsane Haouach, pas le MR »(Le Soir)
« U.S. Catholic bishops next month are expected to take a vote aimed directly at the question of whether pro-abortion rights politicians should receive Communion. The vote will go ahead despite efforts by some bishops who think urging the exclusion of Catholics such as President Biden is not pastoral » — Driven by Biden presidency, U.S. bishops next month are expected to approve controversial Communion inquiry (Michelle Boorstein, The Washington Post)
« Fox News possesses an ‘outsized influence’ on the American public, especially among religious viewers »— Faith in numbers: Fox News is must-watch for white evangelicals, a turnoff for atheists…and Hindus, Muslims really like CNN (Rian Burge, The Conversation)
« As Jesuit Father Stephen Chow prepares to lead the divided diocese of Hong Kong, caught by internal struggles and outside influence from China, he relies on St. Ignatius for guidance and promises to listen with empathy » —Incoming Bishop Stephen Chow says he feels the pressure of leading Hong Kong diocese (Claire Giangravé, Religion News Service)
Le Centre communautaire laïc juif de Bruxelles célèbre en cette année 2020 son soixantième anniversaire. La fondation de cette organisation juive pionnière et originale se situe à la fois dans les conséquences de la Seconde Guerre mondiale pour les communautés juives, la rupture de ban d’un certain nombre de juifs de gauche à l’égard du Parti communiste à la fin des années cinquante et la volonté de mettre sur pied un collectif juif dont l’identité sera déterminée par une approche strictement culturelle de la tradition et de l’héritage du judaïsme.
La pandémie de coronavirus a été l’événement majeur de ce premier semestre 2020, sur la totalité de la planète. Elle a, on l’imagine, fortement affecté aussi l’exercice du religieux. L’Observatoire des Religions et de la Laïcité de l’Université libre de Bruxelles s’attache, dans le présent rapport, à faire l’inventaire des enjeux qui en découlent : qu’il s’agisse des réactions religieuses face à la crise du coronavirus, de l’usage de l’argument religieux par certains politiques dans leur gestion de cette crise, de la manière dont les relations entre l’État et les cultes ont été affectées par la crise, ou de la façon dont les religions se sont accommodées de la situation et ont été puiser dans leurs ressources internes pour s’y adapter, notamment en matière de perpétuation de la pratique religieuse. C’est l’ensemble de ces questions qui est balayé ici en un panorama d’un peu plus de cinquante pages.
L’ancienne eurodéputée PS Véronique De Keyser vient d’être élue présidente du Centre d’Action laïque (CAL), la coupole fédératrice des organisations humanistes et de libre pensée en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle est la première femme à occuper cette fonction, et relève ce défi après d’autres personnalités fortes telles que Pierre Galand ou Henri Bartholomeeusen. Psychologue, professeur émérite de l’Université de Liège, femme engagée à gauche, elle a été député européenne durant trois législatures, de 2001 à 2014, et connaît donc bien les mondes politique, associatif et académique — ce qui lui sera assurément utile dans ses nouvelles responsabilités. Elle aura aussi à déterminer de quelle manière elle va s’inscrire dans la ligne de son prédécesseur et faire face aux défis de la laïcité aujourd’hui — c’est l’inventaire de ces défis qui est développé ci-dessous.
C’était il y a trente ans, à Bruxelles. Le 30 mars 1990, au milieu de la journée, le Premier ministre belge Wilfried Martens convoque les cinq vice-Premiers ministres qui composent son Gouvernement. Il leur lit une lettre signée par le chef de l’État, le roi Baudouin, courrier dans lequel le roi des Belges signifie au Gouvernement qu’il ne contresignera pas la loi dépénalisant partiellement l’interruption volontaire de grossesse, un texte adopté quelques jours plus tôt au Parlement. Ce courrier inédit du roi constitue un épisode symbolique décisif d’une saga qui a alors polarisé la société belge et la vie politique belge depuis vingt ans ; il aurait pu, si le Gouvernement n’avait pas usé d’un subterfuge institutionnel pour contourner le refus royal, ouvrir une crise constitutionnelle grave pour le pays.
Le Grand Orient de Belgique (GOB), la principale obédience maçonnique du pays et qui compte quelques 10 000 membres répartis en 118 loges, vient de franchir une étape fondamentale dans son histoire vieille de près de deux siècles — elle avait été installée en 1833, trois ans après l’indépendance de la Belgique. En effet, l’assemblée générale du Grand Orient a adopté, ce dimanche 16 février, et à une large majorité, une réforme de ses statuts et règlements qui entre autres modifications permettra désormais que des loges affiliées à cette obédience libérale et a-dogmatique intègrent des femmes en leur sein.