Il y a désormais 25 ans que la République socialiste du Vietnam a proclamé son entrée dans l’ère du đổi mới, ce lorsqu’au cours de son VIè Congrès (1986), le Parti communiste du Vietnam (PCV) a entériné le choix d’instaurer une politique de renouveau. Un quart de siècle donc que la voie de la modernisation et de l’intégration internationale suit la forme originale d’une « économie de marché à orientation socialiste », pas si éloignée de « l’économie socialiste de marché » chinoise, mais pas identique pour autant. Comme toujours lorsqu’on évoque le Vietnam, la tentation est grande de se référer à l’empire du milieu, en identifiant l’un à l’autre, certes par un changement de distance focale mais sans en changer pour autant l’angle de vue. On rappelle pour cela les siècles d’histoire commune (sous formes de rapports colonial, tributaire ou égalitaire), les voisinages linguistiques et culturels, les similitudes des politiques menées, la concordance dans les transitions de l’Etat. Dans le contexte de mondialisation, la quête d’un modèle de développement qui serait propre à chacune de ces républiques socialistes est bien évidemment identique.