Vendredi 22 novembre 2024

In 1982, a scholarly maverick, the immensely influential American professor for the history of religion at Chicago University, Jonathan Z. Smith, herostratically wrote: “There is no data of religion. Religion is solely the creation of the scholar’s study. It is created for the scholar’s analytic purposes by his imaginative acts of comparison and generalization. Religion has no independent existence apart from the academy.” Contrary to what I think was Smith’s argument, other scholars have taken him to endorse the view that religion is a social construction only, without bearing outside the academy. It is by current academic convergence of opinion only that religion exists. 

L’ouvrage massif, et succès de librairie, que proposent Michel-Yves Bolloré, frère de l’homme d’affaires bien connu, et Olivier Bonnassies (Dieu. La science. Les preuves. L’aube d’une révolution, Paris, 2021), ne relève pas, disons-le immédiatement, des sciences dites « dures », mais prétend les vulgariser. Est-il impertinent de relever, à ce sujet, l’intérêt appuyé de son éditeur Trédaniel pour le domaine des médecines alternatives, de l’ésotérisme, du bien-être… bref, pour la nébuleuse des savoirs et pratiques qu’on qualifiera pudiquement de parallèles ou d’alternatifs ? 

Sous le crédo « oser plus de progrès – coalition pour la liberté, l’égalité et la durabilité » l’accord gouvernemental allemand de septembre 2021 entre sociaux-démocrates, libéraux et verts s’est doté d’un programme politique ambitieux visant à réformer et moderniser différents pans de la société, dont la relation avec les Églises et communautés religieuses. Il s’agit notamment de la suppression des paiements étatiques sous forme de dotations (Staatsleistungen) vers les Églises et de développer le corpus juridique du régime des cultes afin d’aboutir à une meilleure représentation et intégration de toutes les communautés religieuses, notamment des communautés musulmanes. Ces dispositions indiquent un changement dans les relations allemandes entre l’État et les religions. Elles mettent l’accent sur plus de séparation, tout en s’inscrivant dans la continuité de la relation de coopération qu’entretient l’Allemagne avec les Églises et communautés religieuses.

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Le 15 avril 2019, à 18h50, le feu se déclare dans la toiture en travaux de la cathédrale Notre-Dame de Paris. Bientôt, la charpente s’embrase, malgré l’intervention massive des pompiers. Dans le ciel de Paris, des flammes oranges et une épaisse fumée grise s’élèvent. La flèche de la croisée du transept s’effondre. On craint le pire. Finalement, la structure tient bon, mais la flèche, une grande partie de la charpente et de la toiture ainsi qu’une partie des voûtes sont détruites. En revanche, les œuvres d’art et les reliques ont pu être mises à l’abri. Le grand orgue lui aussi a résisté au feu et à l’eau. 

À l’occasion d’une procédure intentée par neuf congrégations de Témoins de Jéhovah, la Cour européenne des Droits de l’homme siégeant à Strasbourg a rendu ce 5 avril 2022 un arrêt qui critique sévèrement le système belge de reconnaissance des cultes — et pourrait faire le lit d’une évolution marquante dans la mise en œuvre de celui-ci.

Il est désormais établi chez les spécialistes des processus de radicalisation à signature religieuse qu’il n’existe pas un parcours type, ni même plusieurs, qui vont mener un individu à se cloîtrer dans une religiosité qui finit par prendre en lui toute la place. Chaque parcours est aussi singulier que les histoires individuelles sont singulières. Même quand on compare des parcours apparemment similaires, on se rend compte que les détails, voire les raisons profondes, ne sont jamais les mêmes. En somme, il y a autant de processus de radicalisation que de vécus différents. Faut-il pour autant que le chercheur dans ce domaine renonce à détecter des invariants dans les modalités de radicalisation religieuse ? Peut-être la solution consiste-t-elle à déplacer la focale de l’analyse…

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L’autocéphalie de l’Église de Kiev est liée à l’existence d’une « nation ukrainienne » et à la souveraineté de l’État ukrainien, conformément à l’ethnophylétisme qui introduisit le principe des nationalités dans l’orthodoxie au XIXe siècle. Le schisme décrété par Moscou depuis 2018 préfigura par conséquent la crise actuelle en Ukraine, mais aussi entre la Russie et l’Occident. Le président Vladimir Poutine tient non seulement à maintenir son autorité sur l’« espace historique russe », mais également à garder son influence sur le monde orthodoxe dont la Russie s’est toujours considérée comme la protectrice.

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