Instaurée au lendemain de la Première Guerre mondiale, en réaction contre le désastre de la défaite de l’empire ottoman fondé sur la religion, la laïcité turque s’est inspirée du modèle français dans sa version IIIe République. Qu’en reste-il aujourd’hui ? — La Turquie est-elle vraiment laïque ? (Slate)
La Constitution de 2014 précise le caractère civil de l'Etat tunisien. Mais elle somme ce même Etat de “protéger le sacré”. Une ambiguïté à risque — Laïcité : le grand flou tunisien (Lucas Armati, Télérama)
"Dans une Arabie saoudite qui prône une version très rigoriste de l'islam, pas question pour les femmes de conduire. Bien sûr, cela n'empêche pas les plus courageuses de braver l'interdit" — "Si les Saoudiennes ne peuvent pas conduire, c'est parce qu'elles risquent de se faire violer. [...] Il y a quelques semaines, Saleh Al-Saadoonun, un historien saoudien, était invité sur le plateau d'une émission sur Rotana Khalijia, explique le Parisien. [...] Selon lui, si les femmes se mettaient à conduire, elles risqueraient d'être attaquées et violées dès que leur voiture tomberait en panne et qu'elles se retrouveraient seules sur le bord de la route" — "Si les Saoudiennes ne peuvent pas conduire, c'est parce qu'elles risquent de se faire violer" (J.F., La Libre)
"Dans une interview que lui attribue Dabiq, le magazine en anglais du groupe Etat islamique, Hayat Boumedienne, compagne de l'un des auteurs des attentats à Paris et soupçonnée d'avoir fui en Syrie, dit sa 'satisfaction" d'avoir émigré "dans une terre où la loi d'Allah s'applique'" — La veuve d'Amédy Coulibaly se serait confiée au magazine de l'Etat islamique (AFP, La Libre)
"Faut-il à nouveau autoriser le port du voile dans les écoles ? En (re)posant cette question lundi (voir notre édition de mardi), Lieven Boeve, le patron de l’enseignement catholique flamand, a gentiment jeté un pavé dans la marre. Rappelons cependant qu’entre la Flandre et la partie francophone du pays, les prescrits ne sont pas identiques" — Le voile a disparu des écoles (Bosco d'Otreppe, La Libre Belgique)
"Le bourgmestre d’Anvers, Bart De Wever, s’est dit satisfait des peines prononcées ce mercredi dans le cadre du procès du groupuscule islamiste Sharia4Belgium – sans s’exprimer au cas par cas. Il a dit y voir « un signal (du tribunal) que la problématique des organisations terroristes voulant mettre à mal notre société par la violence est enfin prise au sérieux »" — Procès Sharia4Belgium : «La problématique est enfin prise au sérieux», selon Bart De Wever (Le Soir)
"Le «Berlin Social Science Center » a sondé 9.000 musulmans et chrétiens dans six pays de l’Union européenne (Belgique, Pays-Bas, Allemagne, France, Suède et Autriche). 1.200 personnes, principalement d’origine turque et marocaine, qui se considèrent comme musulmanes ont été interrogées sur notre territoire" — La moitié des musulmans belges fondamentalistes? (Le Soir)
"Le tribunal correctionnel d'Anvers estime que Sharia4Belgium est une organisation terroriste, a-t-on appris mercredi lors de la lecture du jugement. Fouad Belkacem, porte-parole de l'organisation Sharia4Belgium, a été condamné à une peine de douze ans de prison" — Sharia4Belgium est une organisation terroriste, Belkacem condamné à 12 ans de prison (Belga, Le Vif l'Express)
"Parmi la liste des quelques 100.000 détenteurs de comptes confidentiels à la HSBC Private Bank de Genève figure le nom du patriarche suprême de l'Eglise apostolique arménienne, Karekine II Nercissian. A ce jour, le primat de l'Eglise arménienne est le seul haut responsable religieux dont le nom a été rendu public par l'ICIJ" — Le Catholicos Karekin II d'Arménie, client de la HSBC à Genève (Tigrane Yegavian, Fait Religieux)
"Réunis en synode extraordinaire le samedi 7 février, les évêques de l’Église chaldéenne ont évoqué le cas des prêtres ayant quitté l’Irak sans autorisation. Ils ont également confirmé leur volonté de créer une « Ligue chaldéenne » et fixé au « premier vendredi après Pâques » les commémorations du génocide assyro-chaldéen" — L’Église chaldéenne évoque le cas des prêtres partis d’Irak (Anne-Bénédicte Hoffner, La Croix)
"The Prince of Wales has appealed for bridges to be built between faiths as he expressed his alarm at the number of young people in Britain being radicalised. Charles partly blamed the temptation of risk and adventure in growing numbers of people joining extremist organisations, but said the “frightening part” was the role of the internet. In the interview with BBC Radio 2’s Sunday Hour, he also suggested that when he becomes king he may still be sworn in as Defender of the (Anglican) Faith, following years of speculation that the title could be changed to encompass all faiths" — Prince Charles expresses alarm about radicalisation in Britain (PA, The Guardian)
"Thousands of British Muslims gathered near Downing Street to protest against cartoons showing the prophet Muhammad and voice opposition to “insulting” depictions. A leaflet issued by the Muslim Action forum (MAF), who organised the rally, said recent republishing of cartoons, caricatures and depictions of Muhammad by satirical magazine Charlie Hebdo and other publishers is a “stark reminder” that freedom of speech is “regularly utilised to insult personalities that others consider sacred”" — British Muslims gather in London to protest against Muhammad cartoons (PA, The Guardian)
L'Algérienne Assia Djebar, décédée vendredi à Paris, comptait parmi les figures majeures de la littérature maghrébine d'expression française, auteur prolifique qui prônait l'émancipation des musulmanes et le dialogue des cultures. Elle a été la première personnalité du Maghreb élue à l'Académie française (2005), après l'avoir été à l'Académie royale de Belgique, en 1999 — Assia Djebar, grande voix de l'émancipation des musulmanes, est décédée (Le Vif-L'Express)
Ses yeux de jais fixent les dalles du modeste salon familial. «C'était un jour sombre, le pire de ma vie», murmure Mansoura Ahmed d'une voix chevrotante. Après un bref silence, la jeune Égyptienne de 33 ans reprend: «J'avais 7 ans. C'était pendant les vacances d'été. La veille, on m'avait tatoué les mains de henné, en signe de fête. Ma mère m'a réveillée à l'aube. Une sage-femme m'a agrippée avant de me plaquer sur un lit. Je me souviens de ces trois autres femmes qui m'ont aussitôt écarté les jambes. Puis, de cette douleur innommable et des draps tachés par mon sang.» —L'Égypte fait front contre l'excision (Delphine Minoui, Le Figaro)